Le problème avec la sélection naturelle, c'est qu'elle fait perdre à l'homme son humanité pour l'abaisser au rang bestial.
Ainsi d'une étude historique, à chaque fois qu'une grande civilisation, a trouvé dans l'esprit de Darwin une avancée, celle-ci a disparu après avoir subit de la misère. Nous ne partageons que ce que nous créons.
Cordialement
Nicorazon a répondu :
La "sélection naturelle" ne me gène pas du tout, bien au contraire.
- D'une part, il s'agit d'un concept scientifique descriptif et non explicatif (le comment et non le pourquoi). Elle respecte mieux le cheminement continu (et parfois "discontinu") de l'évolution
sans avoir à faire avec la magie d'un Dieu interventionniste.
- D'autre part, elle est plus conforme à ma vision théologique qui est que le Dieu Créateur agit au niveau des causes premières en laissant agir les causes secondes : en d'autres termes, il ne
s'introduit pas dans le fonctionnement des lois de la nature, puisque c'est lui qui les a créées. Voir le débat Newton-Leibniz dont j'ai parlé ci-dessus.
- De plus, l'idée d'un Dieu bouche-trou qui s'infiltre dans nos incompréhensions n'est pas à la hauteur d'une vision de Dieu à la fois libre et vérité.
- Quant à la spécificité de l'homme par rapport à l'animal, elle est bien spécifiée dans la théologie judéo-chrétienne de l'"image de Dieu" : ce qui est propre à l'homme, ce n'est ni le langage,
ni la conscience de soi, ni l'âme, ni la liberté, ni la station débout, ni le contrôle du feu, ni l'outil, ni la technique, ni l'intelligence rationnelle, ni la capacité de résoudre une équation
différentielle etc. Ces différences ne sont que des différences de degré, pas de nature. L'image de Dieu est le fait que "homo capax dei", "l'homme est capable de Dieu"... capable d'entrer en
relation personnelle avec un Dieu qui est Esprit et Amour.
Teilhard de Chardin a très bien répondu à ces interrogations il y a plus de 80 ans. Et il n'est pas le seul. J'ai écrit un article à ce propos en 1997 : je vais essayer de le retrouver et de
mettre en ligne. Merci.
Cordialement.
Merci pour la réponse détaillée. Je suis intéressé par l'article de 1997, mais pour revenir à Darwin, il faut bien comprendre son impacte dans la mentalité. En d'autres termes, la vision Darwiniste occulte dans la logique, dans la perception du monde, dans les schéma de stratégies politiques ou commerciales l'humanisme. Ainsi nous ne voyons plus l'homme pour ce qu'il est, pour ses grandeurs, par ses actes les plus nobles, mais nous le voyons comme un animal corvéable à souhait en oubliant que sans l'autre nous ne sommes pas. Nos os, notre eau, cette matière qui nous compose change plusieurs fois en une vie, nos découvertes sont en permanence remises en question, nos construction s'érodent et s'effacent avec le temps, nous ne laissons que les rires des enfants. D'ou une société n'est composée que d'hommes (bien nourris, bien soignés et cultivés). La recherche du gain n'est qu'une illusion provoquant de grandes crises morales dans nos sociétés poussant l'homme à des actes d'égarés.
Nicorazon a répondu :
Assez d'accord. Mais il me semble que c'est plus le darwinisme social que vous accusez... et c'était justement l'objet de l'article que j'avais écrit... et que, bon sang de bonsoir, je ne retrouve
pas !!!
Dès que je le retrouve, je vous le fais passer.
- D'une part, il s'agit d'un concept scientifique descriptif et non explicatif (le comment et non le pourquoi). Elle respecte mieux le cheminement continu (et parfois "discontinu") de l'évolution sans avoir à faire avec la magie d'un Dieu interventionniste.
- D'autre part, elle est plus conforme à ma vision théologique qui est que le Dieu Créateur agit au niveau des causes premières en laissant agir les causes secondes : en d'autres termes, il ne s'introduit pas dans le fonctionnement des lois de la nature, puisque c'est lui qui les a créées. Voir le débat Newton-Leibniz dont j'ai parlé ci-dessus.
- De plus, l'idée d'un Dieu bouche-trou qui s'infiltre dans nos incompréhensions n'est pas à la hauteur d'une vision de Dieu à la fois libre et vérité.
- Quant à la spécificité de l'homme par rapport à l'animal, elle est bien spécifiée dans la théologie judéo-chrétienne de l'"image de Dieu" : ce qui est propre à l'homme, ce n'est ni le langage, ni la conscience de soi, ni l'âme, ni la liberté, ni la station débout, ni le contrôle du feu, ni l'outil, ni la technique, ni l'intelligence rationnelle, ni la capacité de résoudre une équation différentielle etc. Ces différences ne sont que des différences de degré, pas de nature. L'image de Dieu est le fait que "homo capax dei", "l'homme est capable de Dieu"... capable d'entrer en relation personnelle avec un Dieu qui est Esprit et Amour.
Teilhard de Chardin a très bien répondu à ces interrogations il y a plus de 80 ans. Et il n'est pas le seul. J'ai écrit un article à ce propos en 1997 : je vais essayer de le retrouver et de mettre en ligne. Merci.
Cordialement.
Dès que je le retrouve, je vous le fais passer.