«SAGREDO 
            : Pour moi, j'en jugeais tout autrement: je croyais que le Signor 
            Simplicio évitait de produire des textes pour ne pas charger le maître 
            (NDE. 
            il s'agit d'Aristote) et 
            son école d'une faute beaucoup plus lourde encore. N'est-il pas vain 
            de dire que "la région céleste est inaltérable, parce qu'en elle 
            aucune étoile ne s'engendre ni ne se corrompt"? Quelqu'un a-t-il 
            jamais vu un globe terrestre se corrompre et un autre s'engendrer? 
            Et n'est-il pas admis par tous les philosophes que très peu d'étoiles 
            au ciel sont plus petites que la Terre, tandis qu'un très grand nombre 
            sont plus grandes, et de beaucoup? La corruption d'une étoile au ciel 
            n'est pas un moindre accident que la destruction du globe terrestre 
            tout entier; si donc, pour qu'on puisse introduire la génération et 
            la corruption dans l'univers, il faut que se corrompent et se régénèrent 
            des corps aussi vastes que les étoiles, renonçons à en parler, car 
            je vous assure bien que jamais on ne verra se corrompre le globe terrestre 
            ou quelque corps intégral du monde, en sorte qu'après avoir été visible 
            durant de longs siècles, il se dissolve et ne laisse aucune trace 
            de lui-même. »
          le 
            raisonnement de Sagredo n'est pas un raisonnement expérimental. 
            Il utilise un raisonnement "analogique" :
          La 
            Terre ne se corrompt pas.
            Or elle est plus petite que les étoiles.
            On 
            n'a jamais vu un globe terrestre se corrompre. 
            Il est donc naturel qu'on ne voie pas non plus une étoile se corrompre. 
            
            Donc il vaut mieux ne pas en parler.
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