Comment
comprendre le fondement des sciences ? (5) |
«Enfin,
en ce qui concerne les sciences herméneutiques, la question qui se
pose est de savoir s'il y a un langage privilégié (...) Cette question
s'est précisée sous la forme suivante: peut-on en définitive réduire
le discours herméneutique soit à un discours de physique, soit à un
discours de philosophie? On a vu les difficultés qui surgissent dans
l'une comme dans l'autre éventualité.»
Les
sciences herméneutiques sont les sciences de l'interprétation.
En gros,
il s'agit des sciences humaines.
Mais, me direz-vous, toute science n'est-elle pas herméneutique
?
Oui, d'une certaine manière, puisqu'en physique par exemple, tout
résultat est interprété.
Mais en physique, on finit par s'accorder sur une théorie et un formalisme
commun.
En revanche,
dans les sciences humaines (histoire, sociologie,
psychologie etc...)
les interprétations ne peuvent pas être fermées : l'homme est
trop complexe.
Ces sciences fonctionnent comme un dialogue (parfois de sourds!)
entre diverses interprétations d'un même donné, d'un même fait...
Les
deux réductions dont parle l'auteur sont les suivantes :
- La
réduction physique : il existe encore quelques attardés qui
pensent que l'on pourra réduire un jour
la méthode des sciences humaines à celle des sciences physiques.
- La réduction philosophique : d'autres voudraient que les
sciences humaines
ne sont que des traductions en langage objectivé d'une philosophie
universelle de l'homme
(Exemple : le marxisme ou la psychanalyse...).
Mais,
démontre Ladrière par ailleurs, ces réductions sont aujourd'hui impossibles,
par seulement pour des raisons de complexité,
mais pour des raisons de stricte logique.
Je n'entre pas dans les détails...
On
fait une pause ?
Que peut-on retenir jusque là...
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