Cliquer sur le logo ci-contre
pour retourner à la page d'accueil
PAGES PHILOSOPHIQUES
platon

Pages philosophiques


logo pro

Pages professionnelles


courriel
courriel

 
Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716)

Leibniz2.jpg (2879 octets)Quelques éléments de sa Pensée de Leibniz

Controverse Newton-Leibniz

- Epistémologie

  • La théorie de Leibniz est un panlogisme. Le principe de non-contradiction suffit à rendre compte de toutes les propriétés d'une réalité. Tout ce qui n'est pas contradictoire est possible, mais tout ce qui est possible n'est pas réel. Il faut y ajouter le principe de raison suffisante.
Le Principe de raison suffisante : Il s'agit du principe selon lequel  c'est la réalisation du plus raisonnable possible (de préférence à d'autres moins raisonnables) qui est choisi par la nature ou par Dieu. En d'autres termes, Dieu, le créateur, a choisi telle configuration d'existence parce que c'était celle qui était la meilleure selon la Raison. Cette raison, chez Leibniz, est transcendante.

Le principe de raison suffisante implique de la part de Dieu
une soumission à une raison préexistante qui déborde Dieu lui-même.
C'est la raison pour laquelle il a créé le "meilleur des mondes possibles"
objet de la risée de Voltaire dans Candide...

- Projection scientifique du "principe de raison suffisante": projeté en sciences, le "principe de raison suffisante" est en fait l'affirmation de l'équivalence entre la cause pleine et l'effet entier. Il n'y a pas de pertes: la nature, dans sa réalité physique, choisit l'évolution la meilleure possible -celle qui est sans pertes, sans risques etc... la plus mathématique- comme Dieu qui choisit le meilleur des mondes possibles.

Le "principe de raison suffisante" décrit un monde   rigoureusement déterministe

  • Le principe des indiscernables estime qu'il n'y a pas deux êtres identiques, ni deux événements identiques dans toute la nature. Si deux atomes sont apparemment semblables, il n'empêche que leur situation dans l'espace et dans le temps (et donc les relations avec les autres présences de la nature) les différencie.
  • Leibniz rejette la théorie empiriste. L'expérience fournit à notre esprit l'occasion de prendre conscience des principes qui sont en lui.

Les monades.

  • Les corps matériels sont des forces (ou des énergies). L'Etre, c'est l'action, c'est agir. Donc, par le fait que la matière est force, elle se rapproche de l'esprit. Les substances qui existent dans l'univers, qu'elles soient matérielles ou spirituelles, sont des centres de forces. L'unité de force est la monade.
  • Chaque monade agit d'elle même, «en vertu de ses lois propres comme dans un monde à part et comme s'il n'existait que Dieu et elle».

Dieu, l'harmonie préétablie et l'optimisme.

  • Dieu est la clé de tout le système. Les actes de chaque monade sont préalablement réglés par Dieu pour qu'ils soient en accord avec toutes les autres monades. Il y a donc une harmonie préétablie par Dieu.
  • Création : Dieu voit tout -présent, passé, futur- dans la fulgurance de l'instant. L'ensemble des événements du monde dans leur enchaînement, leur corrélation, leur composition est saisi par Dieu dans une instantanéité éternelle. Ce sont nous, les hommes, qui percevont une succession des événements dans le temps. Logiquement, la structure de la création et du temps se déroule ainsi :
    • Dieu étudie les possibilités de création -matérielle, spirituelle etc...
      • Il choisit de faire exister la meilleure configuration possible -qui est, selon Leibniz, celle qui correspond à une logique la plus efficace et la plus harmonique possible.
    • La création se déroule ensuite selon la logique globale.
  • L'Univers est donc un prodigieux problème mathématique résolu par Dieu.
  • Le mal :  Dieu, ne créant que des créatures ne peut pas créer un monde parfait, mais le meilleur des mondes possibles. Leibniz ne nie pas le mal, mais estime que le mal est imposé par le bien. Le mal ne fait que ressortir le bien comme une dissonance rehausse l'éclat de la mélodie.

Ai-je encore besoin de rappeler Voltaire, Candide, Pangloss et compagnie ?
Position philosophique insoutenable après Auschwitz, le Goulag et autres atrocités...

  • La liberté pour Leibniz n'est pas une illusion -même dans le cadre de la raison suffisante. Mais elle est une vérité pratique qui traduit la distance entre la connaissance et l'être. Seul Dieu est capable de franchir la distance...  Même si notre connaissance tendait à l'infini, elle ne pourrait jamais atteindre au terme de la série l'infini que représente notre liberté individuelle.

Idée assez sympathique que je partage volontiers

Il faudrait une connaissance positivement infinie: disons un Dieu capable de connaître toutes les combinaisons possibles des choix que peuvent prendre les êtres libres et d'étudier d'avance tous les effets de ces différents choix....


 TEXTES

- Conception du monde dans le célèbre débat entre Newton et Leibniz (en comparaison avec Newton).