Edgar
Morin (ce dont nous avons besoin 4) |
«Nous
avons besoin de trouver les méta-points de vue sur la noosphère,
qui ne peuvent advenir qu'avec l'aide de idées complexes, en
coopération avec nos esprits eux-mêmes cherchant les
méta-points de vue pour s'auto-observer et se concevoir. C'est
là la tâche de "l'épistémologie
complexe".»
S'exercer
à trouver des "méta-points de vue", c'est
s'ouvrir à une réflexion permanente...
Ce qui caractérise la "réflexion",
c'est de sortir de soi, de ses représentations du monde,
de ses activités réflexes, de ses représentations
des autres et de soi-même...
Evidemment, c'est déstabilisant...
L'épistémologie
complexe : coeur de la pensée de Morin
«Nous avons besoin, finalement et fondamentalement,
que se cristallise et s'enracine un paradigme de complexité.
Tout cela n'est pas qu'un problème professionnel pour philosophes
et épistémologues. Le problème cognitif est le
problème de chacun et de tous. Son importance politique, sociale
et historique devient décisive. Voilà ce qui donne un
sens, démesuré je le reconnais, à la mission
que je me suis donné.» [La Méthode, Tome IV, p.248-250]
Morin
pense par exemple au problème de l'écologie qui n'est
pas simple affaire de "verts" et de partis politiques, mais
l'affaire de tous. la destruction de la Biosphère n'est pas
seulement un drame pour la nature, mais aussi pour l'homme (d'un point
de vue économique, politique, social, moral, artistique, spirituel
etc.), pour l'ensemble du réel lui-même...
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