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Isaac Newton (1642-1727)

La controverse Newton (Clarke)-Leibniz

Le Cinquième et dernier écrit de Leibniz est un long traité adressé à la Princesse de Galles.

- Liberté de Dieu : Il commence par distinguer entre un "motif": qui est une raison qui incline sans imposer, sans déterminer. Et une "cause" qui produit nécessairement son effet. Entre les deux, il y a la nécessité "morale" -donc libre-.

Bien vu !

  • Leibniz explique que la liberté signifie pour lui, comme pour de nombreux philosophes, le mouvoir de faire ce qui est bon -sans être géné par des obstacles-... Et non le pouvoir de faire ce que l'on veut. Dieu en agissant et choisissant ce qui est bon n'oppose pas une échelle de valeur à un être indifférent. Il ne fait que suivre sa nature en choisissant ce qui est bon, ce qui est meilleur. La liberté divine et la bonté divine appartiennent à sa nature. Ce ne sont pas deux pôles opposés.

Bien vu, là aussi !

- Autre aspect très important à propos de l'activité de Dieu qui ferait tourner les corps. Leibniz s'appuie sur ce qu'il appelle le "principe d'observabilité".

  • Le "principe d'inertie" (un corps seul est en repos ou en mouvement uniforme) de Newton est dénué de signification : il est un principe purement mathématique. Il est inobservable. La réalité physique, matérielle du monde ne montre pas de tels mouvements. Ce principe montre le caractère purement relatif du mouvement et de l'espace. Le principe d'inertie de Newton n'a pas d'existence réelle, mais seulement une existence idéale.
  • Dans la réalité, Dieu a choisi de faire tourner les objets, bien que les principes mathématiques concernant la nature du mouvement disent que les objets doivent -par eux-mêmes- aller en ligne droite. Le "principe d'inertie" appartient au possible et à l'abstrait.

- Quant au miracle, Leibniz explique que celui-ci ne se définit pas comme une "exception". Mais il est la nature même de l'événement.

Position métaphysique essentielle :
ce ne sont pas les apparentes exceptions de la nature qui sont miraculeuses,
c'est le fait qu'il existe un monde !

- Leibniz va encore plus loin : l'explication de l'action à distance par des forces non mécaniques, des forces "spirituelles" est un renoncement de la science pour la magie. Comment, de plus, des actions spirituelles pourraient être aussi régulières?

    Il faut donc un soutien naturel à l'action à distance, d'où le refus de l'espace vide.

- Leibniz ne donne pas là d'explication à la gravitation. Mais au fond, ce qu'il désire, c'est montrer l'autonomie de l'univers par rapport à Dieu.

Il faudra attendre la "relativité restreinte" -et encore !-
pour s'arracher à ces notions de "forces" à distance.

- Leibniz attaquera aussi le "positivisme" (le mot n'est pas dans Leibniz, bien sûr) de Newton qui se cache derrière le prétendu "mathématisme".

Leibniz meurt avant de recevoir la réponse de Clarke.


- QUI A GAGNÉ ?