L'homme centre de construction (3) |
«Son individualité trop marquée masquant à nos regards la Totalité, notre esprit se trouve incliné, en le considérant, à morceler la Nature, et à oublier de celle-ci les liaisons profondes et les horizons démesurés : tout le mauvais anthropocentrisme.»
La voilà, cette manie de
décomposer la nature en petits morceaux
et d'en oublier l'unité et les dimensions infinies.
Regardez donc les conséquences socio-culturelles de cette
manie
en lisant ce texte d'Edgar Morin : savoir
éclaté
Descartes, le coupable de cet état de fait ? Je n'en suis pas si sûr...
Voir texte de Descartes sur les préceptes de la Méthode.
Il y a effectivement un mauvais anthropocentrisme
:
celui qui consiste à oublier que l'homme est toujours centre de perspective
et acteur de ce qu'il décrit. Bref, de se croire objectif, transcendant,
de se prendre pour Dieu, d'oublier que nous sommes situés dans un lieu
déterminé,
dans un espace, dans un temps précis, avec une structure biologique,
sociale et psychique
dont nous sommes le résultat.