CAMINO MOZARABE 1-1 marche Mai-Juin 2019, entre Almeria et Granada (Grenade)

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Camino mozarabe (0) de Lyon à Alméria (via Valencia et Murcia)  - 20 Mai 2019

Voyage de Grenoble à Murcia, en passant par Lyon St Exupéry et Valencia.
- 🛫 Dans l'avion, un petit Boeing 717 de Volotea, je n'ai rien vu (j'étais au fond, loin des hublots, juste à côté des réacteurs) : pas cher, mais le strict minimum.
- De Valencia, je n'ai rien vu non plus, sinon la très belle gare.
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- Le train de Valencia à Murcia est interminable. Mais on traverse de jolis paysages et ça tchatche tout le temps (surtout les femmes), et pas très discrètement !
- Murcia : petite ville sympa où les passants marchent moins vite qu'à Grenoble, avec de belles rues piétonnes, mais peu de passages piétons !... et pas de femmes voilées et peu de vélos.
- Je dors à l'auberge jeunesse. Serré dans un petit dortoir. Le soir, un jeune musulman asiatique étale son tapis entre deux lits, à côté de moi, et "fait" sa prière, tout fort. Difficile de bouquiner.

➡ Et ce mardi (21), je poursuis jusqu'à Almeria.


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Camino mozarabe (1) : Almeria (21 Mai 2019)

Il reste un bout entre Murcia et Almeria. La compagnie ALSA m'y emmène pour quelques euros. Je préfère l'autobus au train.🚌
Toutefois, la dame espagnole assise à côté a téléphoné durant 1 heure et demi !
➡ Nous traversons de magnifiques paysages... jusqu'à une cinquantaine de km avant Almeria : là, ce sont de vastes espaces couverts de serres à l'infini. On dirait une mer blanche -fruits et légumes pour toute l'Europe-.
➡ J'arrive à Almeria vers 13h30, et suis accueilli par Ruben, dans une "guesthouse" du vieil Almeria. Petite chambre à 2 lits, tout pour boire et manger.
... et surtout, une terrasse extra qui domine tout le quartier, qu'on croirait extrait d'une ville marocaine (sans minarets). Il y a une superbe vue sur l'Alcazar, la forteresse qui domine la cité.
- La sieste s'impose sur cette terrasse : c'est un vrai paradîîîîiiiiiiiiiis !

➡ Mais la cerise sur le gâteau, c'est Nely, de l'association des amis du Mozarabe. Accueil très affectueux, joyeux et en même temps longuement explicatif ; un tour à la citadelle, en ville et un partage autour de tapas et boissons dans un resto.
- Petit souci : mon espagnol est très balbutiant, mais Nely se fait assez facilement comprendre...

- Il ne fait pas trop chaud. C'est prometteur pour la marche. Il manque juste un piano pour jouer quelques extraits d'Iberia, d'Albeniz... 🎹

La Cathédrale.

l'Alcazar, au soir couchant



Camino mozarabe (2) : Almeria-Rioja (22 Mai 2019)

Ce matin, je pars un peu après 7h.
➡ La nouveauté, c'est que, suite aux conseils de Philippe, président d'ADEPA (l'association des amputés), je ne marche plus avec des béquilles, mais avec des bâtons de marche.
- Avantages : plus léger et mieux adapté à une marche naturelle.
- Inconvénients : dans l'avion, ai dû payer un supplément.
➡ Personne dans les rues. Les balises du Camino sont faciles. Merci à l'Association.

➡ Vers la sortie de la ville, grosse surprise : Nely me rejoint. Elle a calculé l'endroit où j'étais. Elle a oublié de signer la crédentiale et me donne des dernières recommandations. Et je repars, le cœur joyeux.
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➡ Quitter Almeria est long. Mais bientôt, le chemin descend dans le lit d'une rivière asséchée sur lequel je vais cheminer durant plusieurs kilomètres.
- Il y a juste un détour vers le village de Pechina. Le temps d'une pause
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➡ Vers 11h, le Soleil commence à taper. Je marche dans la poussière de la rivière asséchée, sans un poil d'ombre. Heureusement, il y a un petit vent frais.



➡ Rioja, vers 13h30. Ai marché 15 km. L'albergue municipal est un donativo. On y accède par un code que m'a donné Nely. Je suis tout seul.
- Après midi : douche, sieste, écrit, balade dans le village
. Il y a une piscine au donativo... Mais elle est vide ! 😶
- Pas de problème de moignon pour l'instant, mais je suis sur mes gardes en raison de la chaleur.
📺 PS. J'apprends que dans "Game of thrones", c'est finalement un handicapé gardien de la mémoire (Bran) qui l'a emporté : pas une mauvaise idée !
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Camino mozarabe (3) : Rioja-Santa-Fe (23 Mai 2019)

Aujourd'hui, petite étape entre Rioja et Santa Fe de Mondujar.
➡ Je pars tard, m'arrête pour un desayuno, mais le trompe de chemin à la sortie de Rioja.
- Demi tour. Je ramasse une orange 🍊 sur le bord de la route : infecte, je la recrache. J'en cueille une autre sur un arbre : excellente ! Ai compris la leçon.
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➡ Décide de faire un crochet par le village de Gator.
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Un temps de silence dans l'église, tapas et jus d'orange dans un bar...
... et je repars. Il est 13h, ça tape, mais il y a toujours un vent frais venu du sud.
- Je marche sur une jolie route déserte, le long de belles propriétés et des arbres en fleurs.
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➡ Petite pause sous un arbre.🌴 Mauvaise pioche : je m'assieds dans une espèce de glue collante qui imprègne tout le short, puis les mains et tout ce que je touche !
- Me voici contraint de me changer entièrement !
➡ Les paysages sont de plus en plus sauvages et déserts. La Sierra est là. Magnifique.
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- J'arrive à Santa Fe de Mondujar vers 15h. Joli village à flanc de montagne. 10 km de marche avec le crochet par Gator.
- Le logement, "El Olivo y la Naranja", est confortable, bien aménagé, mais il n'y a rien dans le frigo, ni dans les armoires...
Tant pis, quelques courses, une bonne douche, la siesta et la tranquillité du soir.
- Je suis tout seul. Il paraît qu'il n'y a qu'environ 200 peregrinos par an, moins de 1 par jour...
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Camino mozarabe (4) : Santa Fe - Alboloduy

(22 Mai 2019)

L'étape d'aujourd'hui est longue.
Mais extraordinaire.
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➡ J'ai quitté Santa Fe juste après 6h. Cela commence par une longue grimpette par une petite route tranquille. Puis une descente jusqu'à la disparition du bitume.
- Le Soleil se lève, mais voilé. D'ailleurs je le verrai peu dans la journée.
➡ Puis commence une longue montée sur une piste. La nature est dépouillée : on est comme dans un "reg" (cf mots croisés !)
- Peu de faune, sauf quelques insectes. Et un immense silence...
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➡ Arrivé en haut, surgit une descente abrupte. Je descends prudemment, prudemment... et je savoure la qualité des sandales keen achetées bien cher ! ... très efficaces pour accrocher le sol, même sur les cailloux.
- Depuis mon expérience sur le Camino, je préfère les montées aux descentes : les horizons s'ouvrent, la démarche est fluide, on respire et transpire. Dans les descentes, les coups du sol sur la prothèse remontent le long du dos et cassent les genoux !
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➡ Nouvelle montée plus cool, avant une jolie descente jusqu'au village de Alhabia. Une pause café.
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➡ Le chemin repart en longeant le lit d'une rivière asséchée. On entre dans un "parque natural". 7 km sur une petite route goudronnée où je ne croise personne.
- Montagnes et falaises rocailleuses : pas d'eau, pas de cascades !
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- Heureusement, il y a de nombreux orangers... et je ne m'en prive pas. La cure ! Trop bonnes, les 🍊. Et puis il ne fait pas chaud.
Mais on peut imaginer l'été !
➡ Le village d'Alboloduy apparaît par surprise au détour d'un virage : j'y arrive vers 14h30. C'est là que je dors, dans un donativo tenu par les Amis du Mozarabe. Francisco m'accueille : son espagnol est difficile à comprendre, mais l'information passe. Il est très attentif.
Cette fois, il y a ce qu'il faut dans les armoires et le frigo. Décidément, les Amis du Mozarabe sont très à la hauteur !
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- Le bourg d'Alboloduy est flanqué sur un coteau qui grimpe vers la montagne. Je m'y promène, parcours les petites rues. Il est typique et splendide...
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➡ 2 peregrinos allemand.e.s viennent me rejoindre. Mais chacun son dortoir !
▶ Aujourd'hui : 15 km, dont presque 500 m de dénivelé montant... et descentes acrobatiques.
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Camino Mozarabe (5) : Alboloduy-Nacimiento (25 Mai 2019)

Dure journée !
- Le matin pourtant est prometteur. Petit déjeuner sur la terrasse avec les allemands, Brigita et Wolfgang. Adieu à Francisco.
Quelques dernières photos du magnifique village d'Alboloduy... et à 8h, c'est le départ.
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➡ Pendant 2 km, on longe la rivière asséchée, puis on entre dans un canyon.
- Indication douteuse : un chemin part à gauche. Ce n'est pas le bon. Des chiens aboient 🐺 : ça résonne dans tout le canyon pendant plus de 10 minutes. Pénible !
➡ Et bientôt, après la traversée d'un filet d'eau, c'est une rude montée par la droite. Au début, ça va. Puis le sentier continue à flanc de montagne, au-dessus du vide !
... Suis pris de vertige.
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Explication : quand on est amputé d'une jambe, le handicap manifeste aussi des symptômes ignorés ♿ :
▶ D'abord l'équilibre beaucoup plus instable.
▶ Ensuite, le centre de gravité du corps est déplacé plus haut.
▶ Enfin, il y a la difficulté de la marche "à devers" où la prothèse sert de point d'appui. En l'occurrence, elle est du mauvais côté.
➕ À cela, s'ajoute le traumatisme de la mort de mon frère JM lors d'une chute dans les Pyrénées.
✔ Tout cela explique mon soudain malaise.
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➡ Je franchis un 1er passage vertigineux, assis sur les fesses.
- Ai trop la trouille : je décide de m'engager dans une cheminée qui rejoint une route plus haut.
Pas de bol : cul de sac ! Je tente d'escalader. Trop dangereux. 1/2 tour.
⚠ Comment faire face au vertige ? Je reprends le sentier du Camino. Nouveau passage vertigineux.
- Je suis terrorisé : j'avance en rampant contre la paroi, en m'accrochant aux pierres et aux plantes... en priant, les yeux fermés !
OUF, je passe, non sans écorchures et épines (la végétation méditerranéenne n'est pas douce !)
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➡ Le sentier rejoint la "carreterra" : longue pause pour retrouver mes esprits. Respiration, transpiration, expiration, inspiration, spiration... L'esprit est structuré au corps, pas en dehors (une vieille conviction personnelle qui m'a toujours rendu réservé à l'égard des "spiritualistes" et tout ce qui est "mentalisme").
➡ Le Camino suit la route. Je croise un troupeau de chèvres 🐏 et de moutons. Les bergers m'indiquent le chemin.
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- On traverse un très beau plateau coloré. Puis le chemin redescend dans un canyon par un large sentier. Un peu de faune : gros lézards, serpent 🐍.
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➡ Enfin je chemine au milieu d'une forêt de bambous jusqu'à Nacimiento où j'arrive vers 15h30.
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- Je suis accueilli comme un prince : bière, plato combinado bien fourni ; une chambre individuelle.
- Sieste, le soir une bonne soupe de légumes... Et je regarde la Finale de la Copa del Rey, où je savoure la défaite du Barça contre Valencia.
➡ Quelle journée !

Camino Mozarabe (6) : Nacimiento-Abla

Après un desayuno au cafe centro de Nacimiento (qui m'a accueilli pour dormir), je repars vers 8h.
Au revoir, Nacimiento !
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➡ Le chemin est tranquille sur une rivière asséchée (une de plus. Beaucoup de maisons et de villages abandonnés : pauvre Andalousie !).
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- De la poussière quand deux motos me croisent.
Plein de petits lapins 🐰, mais pas moyen de les photographier.
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À Las Tres Villas, une dame me propose de boire à sa fontaine.
▶ De temps en temps, des espagnols me demandent si je vais à Santiago : ils sont un peu étonnés, mais aucun ne me questionne sur ma jambe de bois !

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- Toujours à Tres Villas, beaucoup de monde dans les rues : ce sont les élections, ça papote dans tous les sens... L'ambiance a l'air plus familiale que chez nous.
➡ À la sortie d'Ocaña, je rate le chemin et marche sur la route : peu fréquentée.
De nombreuses éoliennes gigotent avec le vent...
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- Les derniers kms avant Abla se passent sur un sentier de pierrailles.
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ABLA

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➡ Abla : le donativo est difficile à trouver, plutôt vers le haut du village. Mais la vue est exceptionnelle...
... et une fois de plus, il y a tout ce qu'il faut.
- Dans un nid, sur la terrasse, des oiseaux se disputent 🐦
➡ Vais manger 4 tapas et boire un "tinto de verano" : 4,40 €. Waouh !

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➡ Le soir, un norvégien en cyclo, vient me rejoindre dans le donativo. Je lui explique le fonctionnement d'un donativo.
- Belle journée : un peu plus que 15 km agréables.



Camino mozarabe (7) : Abla-Huénaja

😓 Journée éprouvante, mais en partie de ma faute.
- Ai prévu de me rendre à Finaña, à 8 km, pour une marche cool et un premier vrai repos depuis 7 jours.
▶ Je prends un vague petit déjeuner en compagnie du jeune norvégien cycliste.
... et je me mets en route à 10h.
➡ En quittant Abla, je me fais attaquer par 2 chiens, dont un de ces fameux chiens tueurs dont j'ai oublié le nom ! Je me défends avec les bâtons de marche, quand le berger, avec ses chèvres, rabroue sèchement ses chiens... et s'excuse.
➡Je marche dans une belle vallée qui semble fertile.
- le Camino suit un rio asséché et large. Je croise des troupeaux de moutons et de chèvres. Pause.

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➡ Je fais un détour pour voir et écouter une éolienne de près.
... et je me perds dans des champs boueux (peu quand même : on est en Andalousie) au milieu d'arbres fruitiers

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➡ Tranquillou, j'arrive à Finaña vers 13h.

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- Pas de chance : Ayutamento fermée... "Cerrado, cerrado", disent les passants !
- Je me prends 2 tapas et un grand verre de vin rouge (le serveur n'a pas compris que je demandais un "tinto" : il fallait préciser "un tinto de verano").
➡ Tant pis, je repars. Il y a un donativo à 12 km, à Huéneja. Mais il commence à faire très chaud.
- Heureusement, il y a un vent de face qui rafraîchit.
- Je me crois en forme (vino aidant). Le Camino traverse des paysages de western. C'est magnifique.

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- On change de région : désormais, c'est Granada. Des montagnes enneigées apparaissent à l'horizon.

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➡ Le chemin parvient au village de La Hertezuela. Malheureusement, il n'y a plus d'eau dans la gourde ! 😨 et le Camino contourne le Centro !
⚠ Nely m'a pourtant conseillé d'arrêter là ! Il est 17h !
- Sorti du village, je fais 1/2 tour pour trouver un bar : nouveau tapa et nouveau verre de tinto de verano. Et gourde pleine.
➡ Je pense faire les 6 derniers kilomètres tranquillement.
- Grave erreur : 6 km dans un étroit rio asséché plein de cailloux, de grosses pierres et de ronces. Le soleil tape très fort et le vent est tombé.

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... Je dois m'arrêter souvent pour boire, prendre de l'ombre et nettoyer le moignon.
- Le sentier se perd : j'escalade des champs en terrasse, redescend dans le rio, n'y comprend plus rien, sous l'œil goguenard de petits lapins qui s'enfuient à mon approche 🐇


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➡ J'arrive à Huéneja épuisé, tel un Zombie, après 20h ! C'est la fête au village : cloches, feux d'artifice, fanfare, boutiques closes. Pas l'énergie d'aller voir !

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- Parvenu au donativo, le code d'accès ne fonctionne pas (sans doute, une tentative de vandalisme). J'en essaie d'autres, proches, et finis par le trouver.
▶ OUOUOUOUOUF ! Toujours super bien aménagé. Tout seul, une fois de plus.
- M'effondre sur le lit et dors. Douche et repas plus tard.
😶 Plaie sur le moignon : heureusement, pas sur un point d'appui... Et j'ai maigri : donc changement de manchon (qui entoure le moignon).
♒ Bref, 21 km. Et tout ce qu'il ne faut pas faire !!! Chacun appréciera.
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NOTE : la capacité de l'organisme à retrouver des forces est étonnante. Ce matin, je suis bien. Mais je reste une journée à me reposer.


Camino Mozarabe (8) : Huéneja-Alquife

Incontestablement, la plus belle journée depuis le départ d'Alméria.
- Suis parti très tôt de Huéneja, vers 6h30, parce que l'étape est longue (18 km). Un peu de brouillard...
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➡ Magnifique sentier et paysages majestueux jusqu'à Dolar (💰), puis Ferriera : collines, chemins faciles, petites côtes et descentes, magnifiques villages...

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Après chaque virage, chaque col, des surprises et des émerveillements... (autre chose que les Hautes montagnes de Grenoble 🏔)
- C'est l'idéal du peregrino (handicapé ou non), un vrai plaisir.
... sans oublier les papillons, les insectes.

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➡ Après une pause à Ferriera, le chemin continue vers La Calahorra et sa surprenante forteresse. Vues splendides sur la vallée.

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... Nouvelle pause. Il est à peine midi. Ai déjà marché mes 12 km.

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➡ La suite vers Alquife se passe sur de longues lignes droites de terre poussiéreuse.

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- Malgré le Soleil, il y a toujours ce vent apaisant.
On arrive à l'immense mine de fer (mina de hierro).
🚘 Surprise : Manuel, l'aubergiste, vient me chercher "con la coche".
Nely, qui veille sur moi comme le lait sur le feu, l'a prévenu ! 💛
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➡ Voilà Alquife. Albergue Ladro.
- Douche, sieste, on connaît.
Le soir, arrivent 2 cyclistes, Anton et Nazareth, qui font le tour de la Sierra Nevada en vélo.
... et resto le soir, avec du poulpe ! 🐙
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Camino Mozarabe (9) : Alquife-Cogollos - 30 mai 2019

Encore une journée extraordinaire.
- Je quitté tranquillement l'auberge de Manuel vers 9h.
➡ Me voici en train de longer la mina de hierro... Il y a un chemin interdit ⛔ pour monter sur le terril. J'y vais. Anciennes habitations en ruine de mineurs.
- Et pas moyen d'avoir une vue d'ensemble du site minier. En revanche, belles plongées sur Alquife.

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Petit blues d'intello anachronique : ai le sentiment de plus de réalité humaine dans ces travailleurs (ou même chez ces bergers croisés), que chez ces universitaires condescendants et méprisants que j'ai trop fréquentés.
"Ohé artisans, ouvriers et paysans (et bergers)... Montez de la mine, descendez des collines, camarades !"... Vapeurs marxistes dans ma tête... Et combien de haines et de colères justifiées.
- On le voit aussi dans ces charbonnages fermés de Belgique (Charleroi où nous nous sommes mariés, mon épouse et moi), ou du Nord. Combien de rêves, de frustrations accumulées...
... pour des ruines (d'aujourd'hui)
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➡ Chemin tout droit. Un berger, moutons, chèvres 🐏 et chiens.
- On voit Jerez de Marquesado : chouette, le paysage est plat, c'est tout près !
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PIÈGE : boum, un ravin ! Et un gué à traverser tout en bas...🏞
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- Très très beau village dans un site exceptionnel. Je m'arrête dans un bar pas très accueillant : réserve prudente des andalous ?
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➡ Je repars. Le chemin croise d'autres gués.
Puis il grimpe à travers des terres pierreuses, puis un bois de pins. On arrive à un col : nouveau panorama.


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... Et surtout, il y a un lac en bas. Le sentier le rejoint.


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J'en profite pour me baigner 🏊 : température à point. Mmmmmh ! Plaisir gratuit.

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➡ 3 kms encore jusqu'à Cogollos. Un habitant m'indique la "casa rural" de Juan Carlos, chez qui je dors. Tout seul dans une belle et grande maison.
Bel accueil très professionnel.
- Rite habituel : douche, sieste, courses, soirée au calme. Énorme chien moche, mais sympa.
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➡ Grand silence intérieur paisible, et rempli de la terre andalouse, de la vie végétale, animale, des rares et précieuses rencontres.
- Paix totale.
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Camino mozarabe (10) : Cogollos-Guadix

Toujours des étapes sublimes.
- Ce matin, c'est mon anniversaire. Le gros chien de mon hôte me le signale, et lui, Juan Carlos m'offre des viennoiseries...

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➡ Je marche dans une vaste plaine, avec un vent violent. Je croise encore des bergers, des troupeaux... 🐑

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➡ Puis le Camino descend dans un ravin où, plus j'avance, plus le pays est sauvage, avec des falaises rocheuses.
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- Une pause nature sous les arbres. Encore un coin de paradis.
- Peu de population. Là une habitation contre la falaise, ici un tracteur 🚜 dont le conducteur me salue amicalement.

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Le Camino continue dans la vallée pendant plusieurs kilomètres.

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➡ Et c'est l'arrivée magique sur Guadix ! Les montagnes forment une sorte d'entrée royale.
- Puis on traverse un quartier de maisons troglodytes, dont j'aurais l'explication demain.
Cela rappelle la Cappadoce !

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▶ On contourne l'impressionnante forteresse, on ressent l'influence musulmane...

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...puis par des petites rues, j'arrive à la Casona de la Luz. J'apprends que cette maison est d'origine romaine, puis refaite par les arabes.

Je suis accueilli par Gabi et Pepe.
- Gabi tient l'auberge et pratique l'ostéopathie. Pepe prépare des crêpes...
- De la terrasse de la Casona de la Luz, la vue s'étend sur la ville de Guadix.
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Problèmes de moignon. Ai dû changer de manchon, parce que je maigris. Très douloureux...
- J'ouvre la boîte de compeed achetée à Decathlon pour soigner un début de plaie : vide !!!! Un petit malin a ouvert la boîte dans le magasin, et a pris tout le contenu. Ce n'est pas grave, mais c'est vexant.
▶ Le soir, je vais manger à la "Alcazaba", sous la forteresse...
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Plusieurs membres de l'association m'invitent à rester une nuit de plus. Pourquoi pas ? La ciudad e espléndido...
...et je n'ai encore rien vu

Camino mozarabe (11) : Guadix

GUADIX : Autant l'avouer, j'ai été scotché par cette cité !
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➡ Gabi m'invite à aller voir le "mercado", le marché. Pour l'instant, c'est du déjà connu.
- Toutefois, je suis rabroué 2 fois parce que je prends des photos. Restons prudent.
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➡ Il est midi : je me rends à la Cathédrale où je tombe sur un mariage. Il y a une chorale exceptionnelle et une chanteuse de très haut niveau 🎶.
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- Je voudrais rester un peu, mais je me fais jeter par le gardien... non sans avoir photographié la très réussie copie de la Piéta de Michel-Ange.
... La Cathédrale doit aussi faire la sieste.
- J'erre dans la Ciudad, admiratif des bâtiments, des petites ruelles, des couleurs... des quartiers piétonniers.
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Le foot, institution nationale
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La casona de la Luz, maison romaine, puis arabe, où je loge...

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➡ Fin d'après midi, Paco, de l'association Mozarabe, vient me chercher et me fait visiter la ville, sous l'angle historique, cette fois.
- Les dates : colonie romaine, 1ère communauté chrétienne dès le premier siècle, invasion Maure, la Reconquista de 1492 (par des traités), la reconstruction catholique, la désastreuse Guerre d'Espagne...
- Les "cuevas" (cavernes) sont les lieux où les musulmans se sont réfugiés. Je fais le parallèle avec la Cappadoce, qui ressemble à cette région, où là-bas, en revanche, ce sont les chrétiens qui se sont réfugiés dans les cavernes lors de la conquête musulmane.
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▶ Église San Francisco (où je fais la connaissance du curé qui a fait l'École biblique de Jérusalem) ;

Place de la Constitution (ravagée par les troupes de Franco et magnifiquement reconstruite) ;
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À gauche, l'arcade originale, à droite, la reconstruite : la différence est subtile !
Les façades de la Cathédrale et les symboles (j'ai quelque doute sur certaines évocations historiques, mais c'est si riche !) ;
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Astuce architecturale : forme d'un calice, dans l'ombre. Je le demande où Perceval est allé chercher le Graal 😂
les petites rues arabes ;
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la place des thermes romains ; l'église dominicaine et son plafond boisé.
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▶ Nous tombons par hasard sur une étrange procession...
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Représentation goscinno-uderzienne de cette vieille tradition 😶
- On continue avec le mirador qui domine la ville et les environs (cuevas, forteresse, Sierra Nevada et autres, etc.) sur 360° ;
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et le théâtre romain découvert lors de la construction d'un parking !
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... Tout ça, expliqué par un Paco inépuisable, dont je ne comprenais pas tout, mais passionnant et passionné !
Merci Paco 👏
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➡ La soirée se termine à la taverne "la bodeguilla" où Paco m'offre tapas et surtout un petit vin liquoreux (de los Reyes) de derrière les fagots, dont j'ai encore la saveur au fond de la gorge !
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▶ Quelle journée étonnante...


Camino mozarabe (12) : Guadix-Baños de Graena

Difficile de quitter cette belle cité de Guadix. Je traîne un peu. Adieu Gabi, Pepe, tout le monde...
- J'erre un peu en ville, histoire de retrouver, seul, les lieux vus avec Paco. Petit tour au mirador.
➡ Le sentier quitte résolument Guadix. On grimpe vers les montagnes.
- Je suis un berger et son troupeau durant un bon kilomètre.
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Très vite, les paysages redeviennent sauvages. Les falaises sont constellés de grottes.
➡ Après avoir longé la barrière de rochers, le chemin grimpe dans des bois. C'est magnifique.
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J'essaie de photographier des lézards à la queue rouge. Pas simple, mais j'y parviens.
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- Je fais une longue pause paradisiaque sous un arbre 🌲. Silence magique ! Si j'avais pu y passer la nuit !
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➡ Le camino descend légèrement, puis remonte vers un canyon.
- Je m'amuse du transport aérien de l'électricité espagnole : notamment, un poteau suspendu en l'air au-dessus du vide.
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- Puis le chemin redescend dans le village de Purullena où je m'arrête pour une pause tapa + (naturellement) un tinto de verano.
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➡ Il fait chaud, mais je le supporte bien.
- On entre dans ce type de pays que j'adore : d'abord le village de Marchal suspendu sur la falaise avec de nombreuses maisons blanches et troglodytes (dans les cuevas).
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- Je fais une pause dans un lieu aménagé par la municipalité. Ensuite, la route grimpe abrupte, et je croise un chevreuil.

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Bonjour, Chevreuil

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Oh, il m'a vu !

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- Dernier petit bout à plat, jusqu'au beau village (thermal) de "Banos de Graena" où j'arrive vers 16h30.
➡ Je loge à l'hôtel Soledao : il semble que je suis tout seul. Les hôtes sont très sympas, avec une petite dose d'humour.
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Cette journée, ce sont surtout les paysages que j'aime beaucoup... et des chemins bien adaptés au peregrino.


Camino mozarabe (13) : Graena-La Peza

Lever vers 7h. Je traîne un peu. On est bien, là. Desayuno à l'hôtel. Tostadas et café con leche. Pars vers 9h30.
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- Me sens fatigué.
➡ À Graena, je grimpe un escalier raide vers le mirador avec une statue de ND. Des chiens aboient. Beau panorama.
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- Toujours des cuevas. J'adore ce genre de paysage.
Belle route de montagne avec des vues panoramiques.
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➡ Le Camino emprunte un sentier poussiéreux sur plusieurs kilomètres. Il y a des vignes !
- Pause dans un pré avec oliviers.
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Puis le chemin rejoint une carretera avec des échappées encore plus spectaculaires. On a dépassé les 150 km depuis Almeria.
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➡ 1 km avant La Peza, nouveau chemin vers la droite à flanc de colline, puis descente un peu casse gueule sur une ligne de crêtes vers La Peza.
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- Arrivée à l'auberge, j'appelle l'Ayutamento. L'employé municipal n'a pas le code d'accès, mais la clé.
Auberge dans une cour. On entend des musiciens d'une école de musique.
- Hébergement fonctionnel, sans plus...
▶ Il y a un autre marcheur, Andres, espagnol. Il est assez réticent à me confier le codigo ! Bon, il l'accepte. Sympa et avenant, ensuite.
➡ Sieste, écris, lave linge, courses et repas du soir. Je commence un roman qui traînait ici.
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C'est vrai qu'on passe plus de temps dans les auberges que sur le chemin. Mais il ne se passe rien, quand on est seul.


Camino mozarabe (14) : La Peza-Tocón - 4 juin 2019 -

- L'étape jusqu'à Quéntar,28 km, doit être coupée en deux. Il y a un hébergement à Tocón, petit hameau un peu à part, à mi-chemin.
Me lève tôt et pars vers 8h30.
➡ Côte abrupte au départ de La Peza. Puis montée plus douce.
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Progressivement, je marche sur une ligne de crêtes, par un chemin facile pour les peregrinos... entre 1200 et 1300 m.
- Paysages admirables comme je les aime.
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Toiles d'araignée à faire frémir Bilbon !

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➡ Pause sous les bois. Petit malaise. On reste sur les sommets. Le vent est fort. Ça équilibre le Soleil.
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- Descente vers la Carretera.
Choix : le Camino longe la route. J'essaie, mais c'est du sable et des cailloux, le pire pour une marche avec prothèse.
... Je ne suis pas maso. Je retourne marcher sur la Carretera.
- Longue montée tranquille. Personne sur la route.
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À gauche, le Camino, à droite, la Carretera : Mon choix est fait !
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➡ Arrive au Col de Puedo Blancarès (1297 m).
- Enfin un petit chemin (avec barrière de protection) descend tranquillement vers Tocón de Quéntar.
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Tout petit village, coupé du monde (des réseaux, j'entends)
➡ Donativo tranquille dans ce village isolé. Je suis seul.
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Le dernier à être passé ici date d'une semaine.
- Pas de réseau, mais UNE BAIGNOIRE ! Pas grand chose à manger.(légumes et soupe).
- Sieste jusqu'à 19h45 ! Je devais en avoir besoin. Je prends un bon bain, puis je mange une soupe et une boîte de légumes... et de nouveau, dodo
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Suis dans l'état de paix tranquille du Camino. Le fait qu'il n'y ait pas de réseau est profitable.


Camino mozarabe (15) : Tocón-Quentár

🤕 Il y a des journées comme ça sur le Camino !
🌠 Tocón. Dans la nuit, pour profiter du fait d'être isolé du monde, je me lève pour contempler les étoiles 🌌
...Grrrr ! Pas de chance : cette nuit là, le ciel est couvert !
➡ Le matin, je me lève très tôt. Il reste un peu de soupe. Il n'y a plus rien à manger. On verra bien. Je pars vers 7h.
▶ Il fait très froid et je tremble. D'ailleurs, je vais garder la polaire toute la journée. Seuls les énormes crapauds monstres sortent 🐸
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- Je suis la carretera tranquille sur 2 km. Mais il faut rejoindre le Camino que j'ai abandonné hier. Jardins et chiens...
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➡ Waouh : une montée très raide à travers bois est nécessaire pour le retrouver : bon pour mettre en forme le matin.
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🍃 Il fait toujours très frais, le ciel est couvert et un vent froid balaie la montagne.
Le chemin monte, puis redescend. Les paysages sont extraordinaires et le Soleil ⛅ pointe son nez.
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➡ En bas, pause. Problèmes de prothèse, le moignon me fait souffrir. Trouve une solution provisoire !
➡ Puis c'est une longue montée magnifique de plus de 4 km pour atteindre le point le plus haut du Mozarabe : 1418 m.
- J'ai toujours préféré les montées aux descentes, car les panoramas se dégagent et s'élargissent.

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Je me trompe 2 fois, croyant être au sommet.
▶ Une première fois, sur un balcon qui s'ouvre vers le sud-est, avec les cimes enneigées de la Sierra Nevada.
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▶ Une seconde fois, dans les bois.
- En fait, le sommet se situe au niveau d'une carrière toute blanche. La lumière est forte.
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➡ Puis c'est la descente vers Quentar. Extrêmement casse-gueule. Je fais une super chute-glissade et atterrit dans les ronces !
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C'est là que j'ai glissé et atterri dans les ronces, à gauche... 🌵
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- Heureusement, je me fais rarement mal, parce qu'avec ma jambe amputée, j'ai l'habitude de tomber... Sauf bien sûr, les égratignures dues aux ronces !
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➡ À Quentar, je rate l'entrée et je suis contraint de faire un large tour, de me perdre dans ce village labyrinthe...
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Enfin, je trouve l'hébergement : une guesthouse tenue par des anglo-saxons. Très sympa et cool.
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Sympa, comme environnement...
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🌪 Mais ce n'est pas le jour, je me prends une nouvelle glissade 🌧 dans la douche : un bleu sur la hanche, un coup douloureux dans le bras.
😵 Décidément, ce n'est pas la journée !!!
- Dans la guesthouse, il y a 4 ou 5 personnes, mais pas d'autres peregrinos...
➡ Trop faim : je n'ai presque rien mangé depuis hier matin. Je vais dîner dans un restaurant.
... Mais ce n'est vraiment pas bon. Je le déconseille.
➡ Dans la guesthouse, ça tchatche tard. Difficile de dormir.
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Malgré tous les petits désagréments, j'ai une super pêche. La nature sauvage est vivifiante.
- Suis très étonné de ma résistance physique !
... Et demain ! GRANADA. Je vais m'éclater à Grenade (bon, c'était facile !!! 🎊)



Camino mozarabe (16) : Quentar-Granada

Aujourd'hui 18 km : c'est beaucoup... et journée tellement dense et belle que j'ai du mal à trier les photos.
➡ Lever tôt en silence. Tout le monde dort. Thé et boissons et je m'enfuis. Il fait beau.
- Pas un bruit dans Quentar, sauf les chiens... L'un me colle aux basques toute la traversée du village 🐶
- Jusqu'à Dudar, on suit un petit sentier dans les herbes.
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➡ Puis après Dudar, le Camino attaque une montée raide, une des plus difficiles depuis le départ.
- Mais quel spectacle une fois en haut !!! Un ancien aqueduc romain dans la montée.
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- Puis pendant plusieurs kilomètres, je vais marcher sur une ligne de crêtes de rêve. Des vues sensationnelles sur la Sierra Nevada ; de l'autre, des plans successifs de montagnes à 1300-1400 m... En bas, des oliviers, des casas et cortijos colorées, des chemins, une végétation de toutes les teintes.
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▶ Le paradis du peregrino !
D'ailleurs, je prends (perds ?) du temps à photographier ; je profite de longues pauses...
et je me rappelle que je n'ai rien à bouffer sauf des raisins secs et du lait concentré...
➡ Au bout de quelques kilomètres, la longue descente vers Granada commence.
- La belle Ciudad se fait désirer. Elle se cache derrière une barrière de montagnes.
Je croise chèvres, moutons, berger. Le Soleil ☀ tape, mais je supporte sans difficulté.
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▶ La descente est abrupte. Je fais une pause près d'une grosse bâtisse abandonnée : "Jesus del Valle".
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➡ Nouvelle marche dans des oliveraies, puis dans des sous-bois et des fourrées.
- Le Camino arrive dans un village, et brusquement surgit l'imposante Abadia (Abbaye) de Sacramento qui domine la vallée.
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▶ Grimpette raide pour accéder là haut. Je fais la connaissance de 2 français de Vitré (j'ignorais si j'étais encore capable de parler cette langue !) et on reste longtemps à bavarder.
- Depuis la terrasse de l'Abadia, on a une vue sur l'Alhambra et sur Granada : ENFIN !!!
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➡ L'entrée dans la ville est magnifique : on longe des cuevas, l'Alhambra surplombe.
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Pardonnez-moi. Je suis un peu narcissique, aujourd'hui...
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... Je marche jusque chez les sœurs qui m'hébergent : elles sont très étonnées de me voir, et même un peu perdues (à cause de ma jambe, semble-t-il !).
- Mais tout s'organise. Il est déjà 18h. Douche, repos.
... Et n'oublions pas : presque rien mangé depuis ce matin.
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La borne 200 km, dans le jardin des sœurs

➡ Petit restaurant en ville : la "Meson Botafumeiro". Si, si ! (J'avais trouvé tellement ridicule ce rite, à Santiago...). On y mange très bien.
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Incontestablement, une des plus belles marches depuis Almeria.
- Et quelle ville splendide ! J'ai demandé aux sœurs de rester deux jours...


Camino mozarabe (17) : Granada - 7 juin 2019 -

Granada : je loge chez les sœurs. Communauté d'indiennes principalement.
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➡ Prends le desayuno avec une señora apparemment riche, assez BCBG (elle change de toilette plusieurs fois par jour) et extrêmement cultivée (parlant plusieurs langues). Mais aussi très blessée par la vie.
▶ Elle me recommande des musées, des petites rues, des palais, des cuevas...
- l'Alhambra est inaccessible, il faut réserver.
➡ Je me rends au Palais des Olvidados. Exposición sur la musique espagnole, surtout le Flamenco, son histoire, avec vidéos et écoutes..
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▶ Puis Expo sur l'histoire de l'Inquisition : passionnant. Je prends des tas de notes.
- L'Église catholique a un lourd passif. J'ai toujours estimé que l'Inquisition est la matrice des totalitarismes idéologiques de ces derniers temps.
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- D'ailleurs, l'expo établit un pont avec la Terreur, lors de la Révolution Française.
... une figure de l'Esprit, au sens hégélien du terme, effrayante à nos yeux subjectifs contemporains, épris de liberté, mais que n'ont pas renié nos Franco, Staline, Goebbels, Mao du siècle passé.
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▶ Sortant d'une expo sur l'Inquisition, je me garderai bien d'une condamnation éthique a priori de phénomènes historiques d'un autre temps.. Inutile d'entrer dans ce jeu ! Ça n'a pas de sens, même si notre subjectivité est choquée.
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▶ En revanche, je me pose des questions par rapport à la sympathique communauté de hermanas qui me reçoit : une représentation du Christ sous la forme d'un beau danois blanc chevelu... et un lieu somme toute assez luxueux.
▶ Bon, je ne vais pas me plaindre : le repas du midi (l'almuerzo) est pantagruélique... Waouh !
- En attendant, je vais me balader dans les petites rues, sous l'Albaycin, en songeant aux belles musiques de Granados, de Falla ou d'Albeniz sur ce thème...
Il me manque un piano 🎶🎹🎶
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➡ Longue longue sieste l'après-midi.
- Puis je me rends en ville.
Par hasard, je tombe sur une gigantesque manif bon enfant, concernant la liberté sexuelle... avec musique, batteries, danseurs.
Décidément les manifs latinos sont bien singulières par rapport à nos manifs franchouillardes.
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▶ Suis impressionné par le peu de voitures qui circulent... Des taxis hybrides ou électriques, des 2 roues. C'est bien organisé et agréable pour les piétons.
▶ Je monte ensuite à l'Alhambra. Aucune perspective d'ensemble trouvée (pas pris le temps !). Pas mieux que cette porte mauresque...
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➡ La soirée se termine avec un super concert flamenco au Palais des Olvidados.
- La danse est le seul art où le corps est lui-même œuvre d'art...sur des accords de guitare aux harmonies identiques, mais aux timbres et sonorités complexes : 1 guitariste 🎸, 1 chanteur, 2 danseuse et danseur.
- Écho à l'expo de ce matin
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NB. La señora de ce matin, Lou, ne signale toutefois que ça reste très commercial.
Bon ce n'est pas gênant, j'ai passé une super soirée.
- Retour vers 23h. Il me faudra sonner plusieurs fois à la porte des hermanas pour qu'elles viennent m'ouvrir...
- Quelle riche journée dans cette cité exceptionnelle...