Camino mozarabe 87 - Sabado 5 de Junio 2021

🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.17. Puebla de Sanabria ▶️ Requejo (12 km)

L'hôtelier a vu l'article d'Aracelli et me félicite. Desayuno simple, mais suffisant.
➡️ Magnifique marche : d'abord contournement de la ville, puis en longeant la Rivière Castro : 🐸 grenouilles et oiseaux s'en donnent à cœur joie.

 Enfin RN tranquille. Il n'y a personne. Seul souci : le bruit de fond de l'autoroute...

À noter que plusieurs voitures me klaxonnent 🚙 avec de grands signes. L'article d'Aracelli aurait-il été lu ? Déjà, hier à Puebla de Sanabria, plusieurs passants m'avaient salué...

• Avant Requejo, on grimpe dans les bois.
  
  
  MAIS OUI ! Les banques aussi soutiennent le Camino Mozarabe !
  Je passe à côté d'un sanctuaire en réparation.
  
  
  ... et au milieu des bois, une jolie croix...
  
  
  L'autoroute Madrid-Vigo
  
  
•  Une cascade est indiquée à droite : je pense avoir le temps d'aller la trouver.
  ...mais ne la trouve pas et je me perds dans la montagne.
  Je suis contraint de redescendre vers Requejo par des petits sentiers et me retrouve plusieurs fois nez à nez avec des génisses et de jeunes taureaux 🐂.
  
  
  
  
• ➡️ Arrivée à Requejo. Il y a un sanctuaire marial. C'est la première fois que je peux entrer dans une église depuis Salamanque.
  
  
  Plafond en bois
  
  La Madre de Dios ! Théologiquement, ce n'est pas très orthodoxe, mais elle est belle et noire... comme l'amoureuse du Cantique des Cantiques
• Auberge Cervino : chouette ! Comme je les aime... Accueil sympa. L'hôtesse Marisol a lu le journal.
  JE SUIS SEUL !
• Vais boire un tinto de verano au restaurant d'à côté ; puis sieste ; et soirée au restaurant : je mange très bien. Le patron m'a reconnu sur le journal.
  ➡️ Et des bonnes nouvelles :
• Koldo a trouvé du travail à Alicante. On ne se verra plus après notre séparation à Sanabria.
• Un nouveau journaliste d'Ourense cherche à me contacter.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.18. Requejo ▶️ Lubian (20 km environ)

• Lever tôt, à cause de la longueur de l'étape. Café con leche, départ 7h30.
  ➡️ 3 km sur la nationale, puis le chemin s'enfonce en montant le long d'une rivière. Beaucoup de passages boueux, et même des gués.
  
  
  
• Les bornes du Camino sont parfois bien cachées
• On arrive sous un viaduc ferroviaire, puis une sortie de tunnel de train, en réparation.
  
  
  
  S'en suit une longue rampe bétonnée de 2 km. Pas de souci. Le Soleil commence à taper fort.
  
  
  
• Puis c'est une large route pierreuse. Un fonctionnaire régional me suit en voiture. Viaducs encore...
  
  
  
  ☀️ Il commence à faire chaud.
• La montée rappelle des côtes de Chartreuse et du Vercors. Pas de difficulté...
• Vers midi, j'atteins le sommet du col, environ 1300m, le plus haut sommet de cette partie du Camino. Il y a une belle croix.
  
  
  
  
  
  
• Le chemin redescend. 2 cyclistes, des "bicigrinos" (expression de Nely) viennent bavarder : Lucas, qui a vécu à Grenoble, et son Papa Gilbert...de 67 ans. Ils arrivent de Malaga.
  Quelques papillons sur le bord de la route me rappellent mon statut de "lépidosophe (philosophe papillon)"
  
  
  Arrêt dans un bar.
  ➡️ Descente : je commets l'erreur de vouloir rester sur la route. Moyennant quoi, je fais un détour de près de 3 km, sans oublier un 1/2 tour pour route barrée.
  
  
• J'arrive à Lubian à 16h, après 2 pauses nécessaires à cause du Soleil ☀️.
  "Casa de Irene" : le propriétaire se trompe de chambre et vient me déplacer une heure plus tard (alors que je dors)... 😄 Bon. Mon hôte a aussi vu l'article d'Aracelli !
  
  
• Très beau site.
  Le moignon me fait souffrir. La descente à fait des dégâts. Je regarde des sottises à la télé 📺.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.19. Lubian ▶️ O Pereiro (18 km)

• Lever avant 6h.
  🍳🍞☕ Énorme desayuno ! Le meilleur depuis Almeria !
  
  
  
  ➡️ 8h45 : départ. Le chemin commence par descendre très fort. Puis tranquillement parfois, brutalement ailleurs, il remonte.
  
  
  
  🏞️ Nombreux passages boueux, traversée de gués, de ponts, chemins en équilibre sur des dalles, sentiers herbeux.
  
  
  
  
  
  Heureusement, presque toujours à l'ombre. La montée est très agréable, amusante même.
• Curieusement, le chemin fléché ne correspond pas au parcours proposé par Mapas IGN España. Il est plus haut.
  Ce sentier est admirable... Un vrai chemin de Compostelle !
  
  
• Suis rattrapé par Manuel, peregrino portugais qui parle français et habite sur la côte -là où passe le Camino portugais.

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ARRIVÉE AU COL ! 1260 m.

C'est la Galice (Galicia). Des techniciens jouent les équilibristes sur des pylônes à Haute Tension !
Je prends des photos et filme... Impressionnant !

• ➡️ Très jolie descente, toujours dans l'ombre. Avec de l'eau partout.

• Arrêt à Vilavella. Bois des cocas.
  Encore 5 km jusqu'à O Pereiro.

• Ai réservé à l'hôtel Cazador : Hôtel banal et pas très accueillant... même si on y mange bien.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.20. O Pereiro ▶️ Mesón de Erosa (environ 12 km,avec détour) 

• Je me lève tôt et m'enfuis assez vite de l'hôtel sans prendre de desayuno.
  ➡️ Je choisis de suivre la Carretera plutôt que le Camino. 7 km jusqu'à A Gudiña où j'espère trouver un logement après deux journées assez longues.
  
  
  Mais à O Cociño, je descends le rejoindre. Je coupe même à travers un chemin herbeux et trempé à travers la campagne.
  
  
  '
  
• Arrivée à A Gudiña. Prends un solide desayuno, puis vais faire quelques courses dans un Spar... en prévision d'une éventuelle prochaine nuit dehors. Suis fatigué puisque je n'ai rien mangé depuis hier soir...
  
  
  🙂 Vais mieux. Rien ne vaut un bon desayuno pour retrouver la pêche...
  Je traverse tout le bourg, sans trouver de logement, et comme il n'y a rien à plus de 25 km, je décide de dévier de la route et de faire un détour : il y a un hôtel le long de l'autovia (autoroute) à 6 km environ... En revenant vers le Camino demain, cela devrait ajouter une dizaine de kilomètres maximum...
  ➡️ Le chemin entre A Gudiña et Mesón de Erosa est très beau. On longe de loin la RN et l'autovia.
  
  
  
  
  
  
• Arrivée Hôtel Mesón vers 13h. Grand hôtel confortable. On m'ouvre alors que ce n'est pas encore apierto ! L'employé a du mal à programmer la bonne clé pour ouvrir la porte de la chambre 😄
  🎥🎙️ Arrivée des 2 journalistes : Brais et José le photographe. Beaucoup de photos dehors. Interview sympa. On réserve une rencontre à Ourense.
  
  Un petit selfie avant de partir !
  
• Reste un moment au restaurant pour boire. Puis sieste. Je n'arrive pas à dormir.
• Retourne au restaurant pour un plantureux "plato combinado" et une énorme cerveza.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.21. Mesón de Erosa ▶️ Dehors (en el campo) - 27-28 km environ

• Me sens en manque de sommeil... Réveil vers 6h. Desayuno intégré dans le prix. Remercie longuement l'hôtelier. Bien, cet hôtel !
  ➡️ Départ vers 8h45. Ça commence avec une descente vers Erosa. Puis une longue montée de 6 km pour rejoindre le Camino (Mesón est à 6 km de A Gudiña, plus au sud).
  
  
  
• Les paysages sont somptueux. Cette montée est un vrai plaisir.
  
  
  
  Pause près d'une petite église, en haut sur la ligne de crêtes. J'admire le cimetière galicien. Je fais une longue pause tranquille, dans le silence...
  
  
  
  
  ➡️ Le Camino suit une ligne de crêtes à 1000m-1100m. La vue est exceptionnelle. D'un côté, à droite, vue plongeante sur "l'Embalse (lac) das Portas". De l'autre, les montagnes jusqu'au Portugal.
  On traverse deux petits hameaux...
  
  
  Sans doute, les plus beaux panoramas depuis la partie Quentar-Granada !
  
  
  
  
  🌞 Ça me rappelle en effet l'extraordinaire étape en Andalousie...
  Au point le plus élevé, l y a un mirador protégé en haut d'une côte... avec une balançoire. Vue sur l'Embalse... C'est un abri où je m'arrête... pour boire. Il n'y a pas d'ombre et il commence à faire très chaud.
  Encore un hameau : ah, si on pouvait avoir une petite maison ici !
  
  
  
  
  
  
  
  Ligne de chemin de fer en bas : important, car je m'arrêterai près d'elle dans une douzaine de kilomètres.
  
  Le niveau de l'Embalse est bas : et pourtant, nous sommes en Galice.
  Inquiétant pour la belle Espagne !
  
  
• Enfin je trouve un coin d'ombre pour une sieste, le long de la route
  
  
  ➡️ J'arrive à Campoboreado vers 17h. L'église est ouverte. Des dames nettoient. Un moment de calme priante.
  
  
  
  
  
  
  
• Il y a un bar. J'y découvre l'article de Brais. Sympa. Je le montre à la barwoman (qui faisait un peu la gueule et qui retrouve le sourire...).
  
  
  Pour retrouver l'article (ainsi que tous les autres), se rendre sur mon site www.nicolasderauglaudre.net
  
  Achète aussi une grande bouteille de jus d'orange de 2 litres.
  
  
  
  ➡️ Je repars sur la route et trouve un endroit où dormir... sous des pins
  
  ... Malheureusement, on m'a vu !
• Je reprends la route jusqu'avant le village de Portocamba. Je trouve un coin au milieu des genêts.. pas loin de rails de train.

• Casse-croûte (j'en ai trop !)... et dodo.
  
  Je dois juste surveiller les insectes, notamment des tiques que j'ai vu roder autour du sursac... Mais il suffit de bien aplatir les herbes et tout va bien.

--- MOZARABE SANABRÈS (Nicolas) --- RAPPEL, je chemine pour l'Association ADEPA. Je laisse ce message sur Facebook et auprès d'amis et de relations diverses
➡️ RELANCE : À 4 jours de mon arrivée à Santiago, n'hésitez pas à participer à la collecte en faveur d'ADEPA (Association des Amputés) qui soutient mon projet, dans le cadre de la COURSE des HÉROS 2021.
▶️ Donnez ce que vous pouvez : 5€, 10€, 20€... et UN GRAND MERCI À CEUX QUI ONT DÉJÀ DONNÉ.
Rappel : n'oubliez pas votre reçu fiscal, puisque ADEPA est une association reconnue d'utilité publique (à déduire de vos impôts... en France, du moins).
Merci à tous et à chacun. Nicolas.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.22. Dehors (Portocamba) ▶️ Laza (12 km)
Réveil humide et froid (Galice, 1000m !).

Pas trouvé la solution contre le froid.
➡️ Traversée du village. Petite montée sur la route jusqu'à une vieille croix, puis montée sur un sentier de terre et de poussière.

Il est 9h. Arrêt. J'étale vêtements, sursac, matelas, chèche, etc. au Soleil, pour sécher.

• Ne suis pas pressé.
  
  
  
  ➡️ Après la montée, c'est une longue descente vers Laza... en grande partie sur la Carretera. J'ai raté le Camino qui continuait sur la crête... mais sans regret. Il n'y a pas d'ombre là haut.
  
  
• Dans la descente, belle surprise à EIRAS : un accueil donativo ! Avec boissons 🥃, fruits 🍊🍎, biscuits... Offerts par l'association locale (1 ou 2€ à mettre dans une tirelire). Sympa !
  
  
  
  
  
  ➡️ Descente un peu douloureuse pour le moignon, sur la fin.
  
  
  
• J'arrive à la Pension Blanco Condo, à l'entrée de Laza. Accueil sympa, par Conchita. Il semble qu'elle m'ait donné la meilleure chambre. Cuisine et salle à manger sont à côté.
  
  
•  🍱 Restaurant le soir conseillé par Jonathan ! Très bon (notamment des asperges !). Pas cher.
  Le cuisinier, qui s'appelle Nicolas, m'a repéré sur le journal ! Il me donne un exemplaire de l'article.
  
  -Retour et dodo.
  
  

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.23. LAZA ▶️ VILAR DE BARRIO (19 km).

Trois semaines depuis Salamanca.
Lever vers 7h. Petit déjeuner simple compris dans le prix.

• On se fait des photos selfie avec Conchita.
  
  
  Conchita m'enverra quelques jours plus tard cette photo ci-dessous
  
  
  Puis c'est parti vers 8h45.
  
  ➡️ Plusieurs personnes (hôtel, auberge, habitants du coin)  m'ont expliqué qu'il y aurait une montée très difficile dans quelques kilomètres. Il y a des fauves sur le chemin...
  

  
  
• 4 km de carretera jusqu'au très joli village de Tamicelas.
  
  
  
  La montée n'est pas toujours facile, mais pas trop difficile non plus. 8km pour un dénivelé de 500 m environ (jusqu'à près de 1000m d'altitude). Il y a quelques raidillons de temps en temps.
  
  
  ... et il commence à faire chaud
  
  
  La photo ne montre pas que ça monte...
• Je fais une pause au bout de 10 km et je grignote.
  ERREUR ! 1 km plus loin, il y a un village, Alberguiera, où se trouve un bar extraordinaire : couvert de coquilles Saint-Jacques ! On peut y manger...
  
  
  
• Arrivent 4 cyclistes français 🚴. On papote. Ils mangent ici. Dommage de ne pas l'avoir su avant !
  
  
  
  
  
  
  
  
  ➡️ Le Camino grimpe encore 2 km jusqu'à la Croix de Talariño. Juste quand j'arrive et dépasse la Croix, le ciel se couvre 🌥️. Symbole plein de signification... La suite du Camino va devenir de plus en plus mouillée
  
• La descente est glissante et le chemin plein de petits cailloux. Il commence à pleuvoir...
  Décidément, je préfère les montées aux descentes ! Les cyclistes me rattrapent et me dépassent. L'un perd sa pompe : elle est dans mon sac. Ils sont trop loin : je la donnerai à quelqu'un d'autre.
  
  
  ⚡⛈️ L'orage gronde. Il pleut de grosses gouttes éparses. On longe une forêt brûlée.
  
  
• Personne au gîte de Vilar de Barrio. Je téléphone. Une jeune dame vient. On fait les papiers. Elle m'installe dans une chambre, jolie... 40€ ! Un peu cher.
  ▶️ En fin d'après-midi, arrivent 3 espagnols en vélo : des "bicigrinos" ! Antonio, Juan Fran et Pepe (José).
• Nous allons tous ensemble au restaurant. Antonio fait la conversation et traduit pour les autres. Ce sont 3 pompiers. Ils viennent d'Avila, via Valladolid.
  
  
• Soir : orages ⚡et arc-en-ciel 🌈.
  
  
  
  
  PS. C'est sympa de ne plus entendre de bruit d'autoroute depuis plusieurs jours.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.24. Vilar de Barrio ▶️ Xunquiera (15 km)
Drôle de journée, en principe facile... mais !
Lever tôt et desayuno avec les 3 espagnols cyclistes : Antonio, Pepe, Juan Fran.

Pas de souci d'orientation !

Voici enfin les Horreos, typiques de la Galice !

➡️ Après Vilar de Gomareite, longues lignes droites au milieu des cultures...
... avec épouvantails sympas, camions poussiéreux, etc.

Ici, un peregrino est certainement décédé

Le chemin est tranquille. Je ne me méfie pas, pris par le paysage et le peu d'efforts que la marche propose : le moignon s'enflamme et une plaie apparaît. Juste avant A Abeleda. Je m'arrête et regarde... Il reste 6 km jusqu'à Xunquiera. La marche est difficile, presque un cauchemar. Dois sans cesse m'arrêter.

... S'arrêter et se coucher dans un horreo ? Suis mécontent contre moi-même ! C'est la première fois depuis le début du Mozarabe que je n'ai pas pris garde au moignon...

• On traverse des bois, puis il faut grimper une petite côte dans les rochers. C'est très beau.
  
  
  
  J'envoie des photos à une de mes belles soeurs qui fait collection de photos d'arbres.
  
  
  Descente douloureuse.
  
  
  ➡️ Un kilomètre avant Xunquiera, un automobiliste me dépasse, s'arrête et revient en arrière. C'est un handicapé : José Luis, basque.
• Il me prend en voiture 🚗. Ouf ! C'est l'ange du jour !
  Nous allons à l'auberge municipale : fermée (je le savais). José Luis téléphone à la Mairie et les engueule...
  Puis il m'amène à la Casa Tomás où j'ai réservé. Il m'offre à boire et à grignoter.
  🏨 L'auberge est très bien et l'accueil excellent (l'hôtelier et sa femme). Je me retrouve dans un dortoir avec un français qui vit aux USA : Antony, au Texas... aventurier aux 1000 métiers.
• Mais je ne peux plus marcher !
• Repas restaurant simple. Je regarde un match de l'Euro ⚽, Finlande-Danemark... durant lequel un joueur fait une crise cardiaque.
• M'endors très tôt... Beaucoup d'orages ⛈️⚡🌧️ la nuit. Suis heureux de retrouver des dortoirs.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.25. Xunquiera ▶️ Ourense. En principe 21 km, mais en réalité 13,5 km !

• Lever 7h et desayuno. Propriétaires très sympas.
  
  
  ➡️ Je pars vers 8h. La météo est couverte. Arrêts réguliers pour laisser respirer le moignon...
• Descente vers le Rio Arnoïa, puis remontée. Premier arrêt près d'un sanctuaire à Pousa. Un vieux monsieur m'explique l'histoire de ce sanctuaire... Je ne comprends pas beaucoup.
  
  
  
• Presque tout le temps sur l'asphalte.
  
  
  Il y a un paon qui fait le malin derrière une clôture à mon passage !
  
  
  
  Arrêt dans l'herbe, achat boissons dans un petit supermarket, arrêt aussi dans un café bof bof où la dame me verse un grand verre de rouge 🍷 alors que je lui demande un tinto de verano. Elle l'a un peu fait exprès 🥴. Moyennant quoi, j'ai la tête qui tourne quelques kilomètres !
  🚴 Beaucoup de vélos...
  ➡️ Arrivée dans le poligono industriel.
  
  
  
  Passe alors en voiture José Luis 🚗, le handicapé amputé qui m'a ramassé hier. Il va à Ourense voir sa famille ! Il me propose de m'emmener pour les 8 derniers km. Il commence à faire chaud : j'accepte. Il m'achète des friandises dans une tienda...
  Beaucoup d'échanges entre nous (NB. Il a perdu sa jambe lors d'un accident). En Espagne, il n'y a pas de prothèses aussi performantes qu'en France !
  
  José Luis m'emmène jusqu'à mon hôtel
  
  
  🏨 Hôtel Grelo en pleine ville : très bel accueil. Ai un dortoir à moi seul et les aseos handicapés. La plupart des lits sont interdits (en raison du Covid).
  
  
  
  Je retrouve quelques peregrinos vus à Xunquiera.
• Douche, sieste. Violentes tornades orageuses sur la ville...
  
  
  
  ➡️ Soirée en ville. Nous sortons à 3 peregrinos pour manger du poulpe.
  
  La soirée finit avec un partage de jambon espagnol.

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.26. Journée à Ourense
Passe toute la matinée, seul, dans le dortoir... avec un minuscule desayuno.
➡️ Vers 14h, petit tour en ville autour de la Cathédrale. Arrêt dans le même restaurant qu'hier soir : pinchos et cerveza son alcohol.

• Suis crevé. Retour à l'hôtel. Je dors jusqu'à 20h.
  ➡️ Nouvelle sortie en ville, plus longue, via la Plaza Mayor, les rues piétonnes et bâtiments divers étonnants, des espèces de "bow-windows" avec fenêtres croisés : c'est très beau.
  
  
  
  
  
  
• Finis au restaurant Perez, derrière la Cathédrale. Petit incident : la note est supérieure à ce que j'ai consommé. Je conteste, on me rend le trop plein... que finalement, je donne au serveur.
• Ai passé la journée à ranger photos et vidéos.
  🗞️ Ai un contact avec Brais, le journaliste, qui cherche pour moi un interview pour un reportage TV.
  😖 Me sens un peu parano ce soir... Solitude ?

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.27. Ourense ▶️ Cea. 23 km.

• Lever vers 5h30, desayuno et départ vers 6h30. Traversée Ourense.
  
  
• ➡️ Longue montée à la sortie d'Ourense dans les petites rues pavées des villages de la périphérie
  
  
• Arrivée sur un beau site qui domine la ville : petite chapelle. 5 km déjà.
  
  
  

  
• 🚶🏻Rencontre André, parisien un peu perdu, a pris le bus depuis Sevilla cette nuit. 74 ans, vie nomade, une fille, femme décédée d'un cancer. Je lui apprends quelques trucs des caminos, sac, repères, hébergements, etc. Nous marchons ensemble jusqu'à Cea, avec quelques moments de solitude.
  Il reste 100 Km jusqu'à Santiago
• Traversée de jolis bois. Un gros 🐶 chien, visiblement abandonné, va nous coller aux basques pendant 6 km jusqu'à ce que nous le confions à un espagnol que nous croisons... à Tamallancos. Pauvre chien : il avait peur de tout.
  
• Arrêt bar, cocas. Il est 11h.
  ➡️ Il commence à faire très chaud. Je dois m'arrêter plusieurs fois pour les soins du moignon.
• Traversée de nombreux petits villages.
  
  
  
  
  Arrivée Cea vers 16h. L'auberge des peregrinos est ouverte : 8€.
• Douche, longue sieste.
  📷 Un journaliste de la Voz de Galicia vient me voir. Photos et quelques échanges.
  ▶️ Le soir, André et moi sortons à la recherche d'un restaurant. Café oui, mais pas de restaurant. On passe dans un supermarché et repas à l'auberge.
  
  

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.28. Cea ▶️ Castro Dozon, puis Lalín (17 km, puis 12 en bus...)
Lever tranquille et tôt.

• Je pars avec André.

 ➡️ Nous montons dans le village, puis c'est le camino.
 Descente et remontée. Sentiers dans les herbes et dans de petits chemins dégagés

• Le ciel est couvert.
• Au bout de 5 km, dans le village de Piñor, c'est l'arrêt desayuno. J'explique à André comment manger tostadas + aceite + tomate 🍅.
  Arrivent 2 marcheuses belges de Bruxelles. Elles viennent de Séville. Elles ont fait l'impasse Salamanca-Puebla de Sanabria.
  

➡️ Le chemin monte. Nous nous séparons et nous nous retrouvons plusieurs fois...
Des petites routes de temps en temps.

• Beaucoup de villages, puis grande montée jusqu'à 850 m et redescente vers Castro Dozon.
  Je prends peu de photos !

▶️ L'auberge est fermée ! Les prochains villages sont trop loin... Mais il y a Lalin, à quelques kilomètres, à droite du Camino.

• 🚌 Nous prenons le bus (14h40) jusqu'à Lalin.
  
• L'hôtel Albergue Centro est compliquée à trouver (demande à une barwoman). Le cochon semble être un symbole de la ville.
  
  
  
  Très bon accueil. André et moi sommes dans le même dortoir. Balcons sur la ville. J'apprécie encore ces belles baies vitrées. Quel dommage que la météo soit si maussade : mais nous sommes en Galice !
  
  
  
  
  
  Sieste et douche.
• Le responsable de l'auberge, Emiliano, vient parler avec moi. Nous organisons ensemble les derniers jours... Il me donne quelques bonnes adresses : c'est nécessaire à cause de la météo. Je ne peux plus dormir dehors.
  
• Le journaliste de la Voz de Galicia a un entretien téléphonique avec moi. Via les traducteurs automatiques. Un nouvel article en prévision ?
  

Le soir, je propose à André d'aller au restaurant. Bon restaurant, avec une bouteille de vin 🍷 entière...

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.29. Lalin ▶️ Silleda (17 km)

- Lever et départ avec André. On ne mange pas.

• Beaucoup de brouillard.
  
  
  MERCI !!!
  

➡️ Le camino commence par longer le Rio da Fonte. La pluie arrive. Nous sortons une première fois les ponchos.

• Nous quittons le Rio. Puis c'est une petite route qui débouche sur une ZI industrielle.
  Petite erreur d'orientation : on se perd, puis on se retrouve.
  
  
• Passage sous une autoroute. ...Suis fatigué... et j'ai faim.
  André, de son côté, m'explique sa connaissance de l'Islam et de ses origines. Il est très intéressant. En même temps, ma formation théologique me rend assez réservé sur certains points.
  

 ➡️ Après A Laxe, dans le village de Bendoria, nous trouvons un bar ouvert : chez Maria José. Desayuno. Très bien. 🌧️

• La pluie devient violente. Nous y allons quand même.
  
• 🌊 Passage du Ponte Taboada : descente difficile, boueuse et glissante.
  
  
  
  
  Le moignon est douloureux. Remontée également difficile. Pluie 🌧️ - Longue montée. Une église à 3,5 km avant Silleda. La pluie s'arrête.
  
  
  
• Sous un arbre, je me soigne. André part devant.
  Mon appareil photo ne fonctionne plus : trop d'humidité. J'utilise maintenant le smartphone : c'est plus pratique aussi, même si je ne peux plus faire de zoom.
  
  
• Nouveau passage difficile avant le village : pierres glissantes et boue. Des jolis bois...
  
  
  
  
  

▶️ SILLEDA : auberge facile à trouver. Je suis accueilli par Julia, jolie rousse et me retrouve dans une chambre au 4ème étage, seul. Très sympa.
Bain et dodo.

Nous nous retrouvons, André et moi, au bar. Je regarde le match Belgique-Danemark 2-1. Puis je fais quelques courses pour le repas du soir.

• Le soir, Antony, le franco-américain de Ourense, nous rejoint. S'en suit une discussion et un clash ⚡avec lui.
  C'est ma première dispute sur le Camino Mozarabe avec un peregrino... Mais elle soulève beaucoup de questions qui vont me travailler pendant des semaines !
  
• Vais me coucher, mal à l'aise...
  J'apprendrais plus tard qu'Antony, que je n'ai plus revu, était mal-à-l'aise lui aussi !
  

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.30. Silleda ▶️ Dornelas (12 km)
Je me lève assez tard. Ai envie de marcher seul. De fait, André est parti avec Antony.
Petite étape en prévision... La météo est couverte

• Je descends prendre le desayuno au bar, en bas et découvre l'article de La Voz de Galicia... Ok, comme les autres ! Je pars l'acheter à une librairie dans la rue, un peu plus loin.
  
  

➡️ Départ. Pluie 🌧️. Ça descend, puis ça remonte.
Ne suis pas bien, en raison du clash d'hier. En parle à des proches par le réseau. Ils comprennent.

Après Bandeiras, ce n'est que de l'asphalte. De plus en plus d'eucalyptus. La pluie se calme.

▶️ Arrivée à la Casa Leiras d'Andrea et Christina, italiens de Milano.

• Je suis tout seul dans un grand dortoir. André n'est pas resté. Sieste et douche.

 📲 À 17h, réunion Zoom avec les Amis du Mozarabe : sympa. Nely, Carmen ♥️, Mercedes la présidente de l'association d'Almeria, Jonathan, Michel... et une dizaine d'autres.

• Je raconte les évènements vécus et les différences entre le Mozarabe et le Francés...
  

📱 Je découvre aussi que Jacques Verlinde et sa communauté sont sur le coup d'une enquête policière (viols, pédophilie...). J'en fais part sur Facebook, en racontant l'histoire de mon remplacement de la Catho de Lyon par ce prêtre. Ceci réveille des souvenirs douloureux... ... même si ça paraît loin !

- Andrea et Christina préparent un super repas (à l'italienne)...
- Pluie violente, vent. Il fait froid. Mais j'arrive à me chauffer dans le dortoir.
🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.31. Dornelas ▶️ Deseiro (18 km)

- Lever tranquille pour un desayuno à 8h30.

• Tous les matins, je prie avec "Prie en chemin", l'application des jésuites.
  Et depuis hier soir, je réécoute la 9ème Symphonie de Schubert : elle me redonne de la pêche et de l'émotion
• Bon desayuno avec Christina et Andrea.
  Prends aussi photos avec Maria-Jesu et Carlos, 2 peregrinos de passage.
  
  
  

Beaucoup de réactions, surtout dans la famille, à mon post Facebook sur Jacques Verlinde. Ai parfois l'impression d'une revanche sur les événements et d'une certaine liberté d'esprit par rapport à ces vieilles histoires blessantes... Mais de la tristesse aussi : ai du mal à m'en réjouir.

 ➡️ Départ vers 9h30.

• De plus en plus d'eucalyptus. Petite pluie fine.
  Forêts et villages.
  
  
  
  
  
  
  Eucalyptus, eucalyptus, eucalyptus...
  

• Descente casse-gueule vers Ponte Ulla. Dois aller chier dans la nature.
  Glissade et chute sur route mouillée et raide : ouf, rien de cassé.
  
  
  
  
  
  

 ▶️ Arrêt Ponte Ulla. Je bois plusieurs cocas : 4€.

• La remontée est tranquille vers Oteiro.
  
  
  ... et toujours des eulaciptus...des eupalictus... euh ! des zeucaplyptus !
  
• Puis ce sont des routes faciles, mais plus longues que prévu.
  
  
  Il y a même des vignes
  
  
  
  DEVINETTE : QUELS SONT CES ARBRES ?
  

Arrivée Albergue Reina Lupo vers 16h30. Pas de dortoir, donc une chambre. Il fait très froid.

• Je prends une bonne douche, puis dodo pour la sieste. En fait je ne dors pas.

Ai un contact de Christophe Henning, de La Croix et du Pèlerin

🍱 Le soir, retourne au restaurant pour un plato combinado.

• La responsable de l'auberge, Carmiña, est aux petits soins pour moi.
  
  
  
• Me couche tôt. Suis fatigué. Il pleut beaucoup.
  Pas de doute, nous sommes bien en Galice !
  

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🇪🇸 Mozarabe Sanabrès 3.32. DESEIRO ▶️ SANTIAGO (10 km)... FIN DE LA MARCHE


- Lever très tranquille.

• À 9h, je vais au restaurant pour le desayuno. Carmiña veut prendre des photos avec moi.
• Retrouve Maria-Jesu et Carlos : ils paient le desayuno en cachette ! Sympa.
  

➡️ Le camino est facile. Le ciel est couvert, mais par chance, il ne pleut pas... du moins jusqu'à 4 km avant Santiago.

• Petites montées et descentes... et diverses curiosités.
  
  
  
  
  
  Santiago (Saint-Jacques) en approche...
  
  
  
  ENCORE 5 kilomètres...
  
  
  ...des vignes...
  
  
• Je passe sous l'autoroute : pluie battante. Un repos s'impose...
  
  ...puis un peu plus tard sur le pont où a eu lieu le terrible accident de train 🚅✴️ en 2013.
  
  
  
  Il reste quelques marques et "ex votos".
  
  
  
  Je demeure quelques instants en silence...
  
  
  Cathédrale en vue, sous la pluie et dans le brouillard
  
  

⛪ ARRIVÉE SANTIAGO vers 13h30 sous une pluie pénétrante, froide et dense.

• Il n'y a personne dans les rues... Impression de grande désolation et solitude : météo glaciale, pluie battante, et bien sûr le Covid !
  
• Je vais boire un coca et manger une tortilla dans un bar, à l'entrée de la zone piétonne.
  

Puis je me rends à l'albergue du Seminario Menor.

• Sans doute pas mal, mais tous les services sont fermés (cuisine, alimentation, lavandería...). Il y a très peu de personnes. L'accueil est sympa, mais on sent la présence du Covid !
  
  
  
  
  
• Ai une chambre individuelle, mais l'évier est bouché.
  Pas évident de laver les vêtements 🌧️ Tout est moite dans le sac à dos.
  
  
  Vue de la chambre
  
• Suis très très fatigué. Dors jusqu'à 18h. ... Me sens assez seul, ce soir...
  Dehors le vent souffle avec tempête. La pluie est forte. Dedans, c'est l'indifférence des peregrinos arrivés en groupe.N'ai pas la force d'aller Centre Ville.