Planète village

Jeudi 27 mai 2010 4 27 /05 /2010 12:25

Comme je suis de plus en plus agacé par l'influence d'imposteurs scientifiques sur des personnages politiques divers, par la mépris des médias et de personnages racoleurs à l'égard du travail scientifique et intellectuel, et que je n'ai pas le temps d'écrire un article, je renvoie à quelqu'un... dont je suis sûr de l'honnêteté et de la qualité intellectuelle.

2010-05-27-réchauffement climatique Il s'agit, une fois de plus, de la question du dérèglement climatique.

Je viens de surprendre un haut responsable, pourtant le meilleur des hommes, me raconter des énormités au sujet du GIEC et des travaux scientifiques.


L'article auquel je renvoie est de Jean-Marc Jancovici :


http://www.manicore.com/documentation/climatosceptiques.html


Cet article est suffisamment clair pour remettre les choses à leur place.

 

Je réécris le mot de Confucius que Jean-Marc Jancovici ajoute en en-tête :

 "Savoir où est le bien et s'en détourner,

il n'y a pas de pire lâcheté"


Je voudrais ajouter deux points :

  1. Quelle que soit l'origine du réchauffement climatique, nous avons une responsabilité à l'égard de nos enfants, de l'avenir de la Planète et de tous les futurs pauvres, futurs miséreux, futurs malades et futurs réfugiés qui commencent déjà à se manifester çà et là.

  2. Je continuerai aussi à lutter contre les incendiaires et les catastrophistes qui découragent les acteurs et responsables... et qui détruisent toute espérance.

 

 


Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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Lundi 19 avril 2010 1 19 /04 /2010 11:19

2010-04-19-volcan Ce matin, j'entends un pilote de ligne de Lufthansa affirmer une contre vérité très racoleuse liée à de vieux présupposés qu'il faut rappeler.

Voici en gros son affirmation : "comment se fait-il qu'à l'époque où on envoie des satellites dans l'espace, on soit incapable de prévoir l'évolution d'un nuage de cendres !


Ben oui !

Autre exemple bien connu : La Science est capable de prévoir une éclipse, mais est incapable de prévoir si on pourra l'observer (en raison de la météo)


Plusieurs remarques :

- D'une part, "La Science", ça n'existe pas. Il y a "des sciences" différentes qui traitent de domaines spécifiques, avec des hypothèses diverses, parfois contradictoires, avec des méthodes, mathématiques ou non, plus ou moins efficaces. "La Science" avec un S, c'est du domaine du mythe. Je l'ai déjà écrit plusieurs fois sur ce blog.

- D'autre part, la science occidentale, née avec Aristote et Archimède, puis continuée avec Galilée et Newton, repose sur quelques principes métaphysiques que les épistémologues connaissent depuis longtemps : expliquer le désordre à partir de l'ordre, expliquer la fluidité à partir de la solidité, expliquer le temps à partir de l'espace, expliquer la complexité à partir du simple.

  • La science occidentale a très bien marché pour tous les systèmes proches de l'équilibre ou pour les systèmes linéaires quasi linéaires, c'est-à-dire les systèmes pour lesquels les incertitudes et les perturbations sont faibles et quantifiables. C'est ce qui explique la formidable réussite des sciences occidentales dans tout ce qui relève de la mécanique, de ses modèles appliqués en astronomie, en physique macroscopique et microscopique, et de leurs applications techniques, des systèmes électro-magnétiques, des systèmes automatiques, robotiques etc. Elle a permis d'élargir l'espace des connaissances spatio-temporelles dans toutes les directions, contre les simplismes cosmogoniques, religieux et mythologiques (encore que ! On ferait bien d'être prudent dans ce genre de propos, parce qu'en creusant, on aurait des surprises !)
  • Mais on sait que l'approche strictement mécanique est plus faible, malgré des modèles statistiques efficaces, pour traiter des systèmes turbulents, fluides, en déséquilibre thermodynamique, comme peuvent l'être la météo, la physique des fluides et un nombre croissant de sciences qui traitent de l'imprévisibilité, des singularités et du chaos.
    Dès qu'apparaissent des solutions non linéaires dans les équations, les sciences sont obligées de faire des approximations, des simplifications, voir d'introduire des hypothèses dites "ad hoc" pour cacher les difficultés. On connaît cela en physique quantique (incapable de résoudre les équations au-delà des atomes simples), en cosmologie (qui maintenant est traitée par des modèles fluides), etc. On sait la réaction d'Einstein (d'esprit totalement géométrique), mécontent quand le mathématicien Friedmann et quelques cosmologistes ont découvert que les équations de la Relativité Générale avaient des solutions instables et non linéaires.

N'en rajoutons pas en ce qui concerne les idéologues scientistes qui traitent des êtres vivants, des comportements psychologiques ou symboliques, des systèmes sociaux... Chaque époque apporte son lot de rêveurs positivistes (1) : au XIXème siècle, Laplace pensait expliquer toute la nature à partir de la position instantanée et de la quantité de mouvement de tous les objets dans l'espace ; au XXème, les généticiens pensaient tout expliquer du monde vivant à partir de la structure et des fonctions des gènes ; au XXIème siècle, les cybernéticiens ou informaticiens pensent expliquer les arcanes du cerveau à partir du fonctionnement de l'ordinateur.

2010-04-19-crue rhône
En fait, ils n'en décrivent que la moitié : celle qui est proche de l'équilibre, celle qui est "linéarisable". Et celle qui peut conduire à un développement technologique et commercial. Celle qui transforme les torrents de montagne en canaux et les forêts en parking de bitume. L'autre moitié garde son imprévisibilité. On peut prolonger cela en ce qui concerne l'avenir de la Planète et le questionnement écologique.

  • Michel Serres a démontré que la physique aurait pu aussi naître de la pensée du philosophe latin Lucrèce : les systèmes naturels naissent au coeur d'une fluidité, faite de hasard, d'imprévisibilité, de trajectoires non linéaires. Tout un courant scientifique actuel s'est engouffré dans cette direction : théories du chaos, des fractales, de la thermodynamique non linéaire, des bifurcations, des attracteurs étranges... avec quelques âneries autour de l'Effet Papillon par exemple (2). L'ordre et les organisations surviennent au coeur du désordre ; et non : le désordre est une perturbation de l'ordre.

En fait, les deux perspectives sont vraies : elles sont à la fois contradictoires et complémentaires. L'une, mécanique, calqué sur le modèle du Soleil et des planètes, met l'accent sur l'ordre, la géométrie et la construction ; l'autre, énergétique, calqué sur le modèle d'une rivière turbulente, met l'accent sur la fluidité, l'imprévisibilité, les interactions non linéaires, les tourbillons et le tout statistique. Complémentaires, car chacune appelle l'autre pour rendre compte d'elle-même : la première a besoin des calculs d'incertitude pour être physique et concrète ; la seconde est obligé de faire appel à des modèles mathématiques statistiques pour être reconnue comme représentation scientifique.

Quant aux êtres organisés, vivants et autonomes, ils jouent comme des enfants dans une cour de récréation, au sein d'un jeu entre hasard et nécessité (3). Les Chinois voient peut-être mieux que nous avec leur Tao (le Yin et le Yang), plus proche du concret que nos magnifiques architectures occidentales abstraites et technologiques (si inhumaines).

Alors le mystère de l'univers, des vivants ou de l'existence humaine elle-même serait-il du même domaine que celui des jeux ? la nature s'amuse-t-elle ? (à des jeux dramatiques, parfois, je le reconnais) ? (4)


Revenons à notre pilote de ligne : pour que la mégamachine technique de l'aéronautique ne soit pas menacée par cette imprévision volcanique, il va invoquer le dieu de la mécanique universelle. Bien "joué" !

 

 

(1) Il y a deux sortes de folie : celle de défaut de raison, et celle d'excès de raison. Il faudrait relire Foucault, de temps en temps !

 

(2) L'effet papillon est un développement théorique et abstrait de la théorie du chaos. Dans des systèmes complexes, il est noyé dans les différents croisements statistiques. On ne peut en faire un principe d'explication : le volcan d'Islande n'est pas un effet papillon, pas plus que l'arrivée de Bonaparte au pouvoir !

 

(3) Jacques Monod a eu un mal fou à se dépêtrer de la dialectique hasard-nécessité dans l'ouvrage du même nom... et lui, le parfait positiviste, en est arrivé à exprimer des positions métaphysiques et éthiques qu'il critiquait lui-même.

 

(4) Pour ne pas sombrer dans une vision tragique de l'existence, comme celle du théâtre grec et de bien des mythologies, défendons la liberté de rire ! Personnellement je crois que la comédie est plus profonde que la tragédie, car la liberté et le rire sont plus fondamentaux que le déterminisme du Destin ou la nécessité mécanique : cela pourra faire l'objet d'une autre chronique de ce blog.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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Mardi 9 février 2010 2 09 /02 /2010 09:46

Sur France Culture, un philosophe en relation étroite avec le monde des affaires, rapporte sa conversation avec un économiste. L'économiste tient le syllogisme suivant. Majeure : L'homme est fondamentalement égoïste. Mineure : la somme des intérêts particuliers sert l'intérêt général. Rien d'original, c'est la thèse d'Adam Smith, au XVIIIème siècle et qui trotte encore dans la tête des libéraux post-Thatcher et post-Reagan. Le système marche parfaitement depuis deux siècles. Conclusion : ne touchez pas aux dividendes des traders, aux rémunérations des dirigeants et aux bénéfices pharaoniques des actionnaires, vous allez foutre en l'air le système. Et il ajoutait en corollaire : l'économie n'a rien à voir avec la morale (avec la philosophie). L'économie est une partie de la logique.


  • 2010-02-09-Max-Weber et sa femme Evidemment, le philosophe ne se laisse pas abuser si facilement. La majeure du syllogisme « l'homme est fondamentalement égoïste » est déjà un principe moral. Mal barré. Max Weber dans « l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme » a démontré que ce n'est pas l'égoïsme qui habitait les premiers capitalistes, mais la nécessité de travailler dur pour sauver le monde. Passons. La mineure « la somme des intérêts particuliers sert l'intérêt général » est une erreur épistémologique. Tout philosophe des sciences sait que le tout n'est pas la somme des parties, même dans un puzzle ou dans une pyramide de cubes construite par un bébé. A fortiori, pour des systèmes organiques complexes comme un système vivant ou une société humaine (et même animale).
2010-02-09-congés payés « Le système marche bien depuis deux siècles ? ». Ouais, heureusement qu'il y a eu des mouvements associatifs, sociaux, des ajustements politiques, et pas seulement marxistes, pour permettre une redistribution et plus d'égalité et de justice. « L'économie est une partie de la logique ». Ah, parce qu'il n'y a pas de décision arbitraire dans les choix économiques ? C'est toutou rationnel ? Ah ! Ah ! Ah ! Mieux vaut en rire. De plus, l'histoire des sciences montre que les sciences évoluent toutes en général vers des modèles statistiques (à commencer par la physique que j'ai pratiquée) où l'aléatoire et l'indétermination sont partout présents. L'économie y échapperait-elle ?


Mais le problème le plus grave ne vient pas de la morale, mais de l'écologie et de la théorie de l'information (et même de toute science adulte qui a un peu de bon sens). Tout échange d'information (de connaissance, de marchandise ou de monnaie) a un coût énergétique. Cette énergie libre, comme on l'appelle en thermodynamique, se dissipe dans l'univers. A fortiori quand il s'agit de concentrations 2010-02-09-kandinsky-compoindustrielles, de mégamachines technologiques, pour reprendre une expression d'Ivan Illich, pour produire des biens inutiles et que le jeu publicitaire veut nous rendre indispensables. La Planète est endommagée et nous savons aujourd'hui que cette dégradation va plus vite que la capacité de l'écosystème à se renouveler. La "science logique" qu'est l'économie est aussi soumise à ces lois ! A moins qu'elle ne soit une science divine, purement formelle, purement spirituelle. Je serai heureux de rencontrer un de ces grands maîtres spirituels parmi les économistes.

Malheureusement ici, c'est l'avenir de la Planète qui est en jeu. Qui veut faire l'ange fait la bête.


L'économiste affirmait que les philosophes feraient bien de faire un peu plus d'économie. Possible, mais il a en partie tort : ils sont bien plus nombreux qu'il ne le croit. Je peux en citer un bon paquet. On peut lui renvoyer l'ascenseur : les économistes feraient bien de faire un peu plus de philosophie. Et là, malheureusement, je n'en connais pas beaucoup.

Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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Dimanche 25 octobre 2009 7 25 /10 /2009 16:14
N'ayant pas trop le temps de m'engager dans de longues marches ces temps-ci, je me contente de promenades en vélo.
  • Mais comme vous le savez, si l'attention à l'instant et la consistance du rapport entre le corps et la Terre sont moins fortes lorsque nous roulons à vélo, le plaisir est aussi vaste et le regard reste aigu et admiratif... même face à ces chers paysages que je connais si bien !
Hier, samedi 24, j'ai décidé de faire le tour du Lac du Bourget en vélo...
J'ai laissé la voiture au Col du Chat et c'est parti !
  • Alors voici quelques photos pour vos fonds d'écran et pour voyager un peu
Comme toujours, vous devez cliquer sur la photo pour l'avoir en grand

En contre jour, vers le Sud et Chambéry
depuis la route du Col du Chat
 
Aix les Bains,
également depuis la route du Col
 

Plage et port du Bourget du Lac,
avec la Montagne du Chat en arrière fond


Port des Quatre Chemins
(Le Viviers du Lac)

Le Conseil Général de Savoie a aménagé une jolie "vélo-route" le long du Lac !
Profitons-en...


Vélo-Route après le Viviers.
Au fond, le Grand Colombier

Toujours sur la vélo-route
En face la Dent du Chat (1400 m)

Nous arrivons à Aix-les-Bains.
Petite ville que j'adore pour son site, son microclimat et surtout pour les merveilleux amis qui y habitent..



Par curiosité, le village de Tresserve,
le village le plus riche de Savoie !
Si quelqu'un veut m'y offrir une villa, je suis preneur...
 




Aix-les-Bains, le Petit Port


 
Toujours le Petit Port
Au fond, la Dent du Chat
 
Promenade le long du Lac. Si vous saviez le nombre
de pique-nique que j'ai pris, ici, assis sur la jetée !

Et l'eau est transparente
J'y ai plongé plusieurs fois à 6°C !Vous pouvez vérifier,
 c'est surmon carnet de plongée...

Aix les Bains, toujours
Le Grand Port

On trouve même des bateaux exceptionnels
dont l'histoire a fait le tour du monde

Le Grand Port, à contre jour
et la Dent du Chat

Bon, je quitte Aix... et traverse Brison Saint Innocent
CREVÉ !
Non pas moi, mais le vélo !
FINI LE TOUR.
Nous avons raté la plus belle partie du Lac

Bon, deux dernières photos quand même, en attendant la suite l'an prochain...
ou peut-être avant, si la météo et le loisir le permettent !



Dernier adieu à la montagne du Chat

Vue depuis Brison
Au fond, on distingue l'Abbaye de Hautecombe


Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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Jeudi 3 septembre 2009 4 03 /09 /2009 11:14
Pour vos fonds d'écran, voici quelques photos prises çà et là, au cours de mes pérégrinations...
(Cliquer pour grand format)
 
Dent de Crolles (2040 m) - Chartreuse -
dans une atmosphère Jurassik Park

Chamechaude (2080 m) - Chartreuse -
avant que je ne l'escalade ...
 
Vue du Charmant Som (1800 m) - Chartreuse - à l'aube
après avoir campé la nuit tout seul dans les alpages
 
Lac du Bourget pris par une copine
Mais j'y étais ! L'eau était bonne !
 
Lever de Soleil vers l'Oisans vers 6 h
depuis le Mont Gargas (2200 m) dans le Dévoluy

Mont Gargas (2200 m) un peu plus tard vers 10 h
Les couleurs sont celles de mon téléphone portable !

Végétation sur le Mont Thabor à 3000 m
pris par la même copine (j'y étais pas, mais j'irai !)
 
Un enfant se jette dans le vide (Gorges de la Bridoire)
à gauche mon grand garçon, Clément

Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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