Identité
" Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions " (Confucius)
Mardi 4 novembre 2008
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09:27
Si vous désirez connaître le programme de Barack Obama, vous pouvez vous rendre sur l'excellent site :
http://www.pour-obama.fr , puis voir la page "ce qu'il propose".
Beaucoup, dont nous-mêmes, souhaitent le voir élu, non seulement pour le programme, assez classique, mais pour l'incroyable bouleversement que l'image d'un métis, président des
États-Unis, va induire sur la Planète
Nous vivons à une époque telle que la moindre vibration locale peut créer une onde qui balaie et restructure la totalité. On l'a vu avec quelques mots de Nelson Mandela (alors qu'on croyait l'apartheid trop enraciné pour évoluer si vite : Desmond Tutu avait prophétisé un bain de sang) ou avec les voyages de Gorbatchev (on pensait que le système soviétique allait durer encore des siècles). On le voit aussi négativement à t ravers le comportement irresponsable de quelques banquiers et traders dans la crise actuelle...
Obama, non seulement par son talent personnel, mais simplement par le symbole qu'il représente, va peut-être métamorphoser nombre de représentations et lever bien des blocages.
Alors nous attendons les résultats de cette nuit avec crainte et tremblement.
http://www.pour-obama.fr , puis voir la page "ce qu'il propose".
Beaucoup, dont nous-mêmes, souhaitent le voir élu, non seulement pour le programme, assez classique, mais pour l'incroyable bouleversement que l'image d'un métis, président des
États-Unis, va induire sur la PlanèteNous vivons à une époque telle que la moindre vibration locale peut créer une onde qui balaie et restructure la totalité. On l'a vu avec quelques mots de Nelson Mandela (alors qu'on croyait l'apartheid trop enraciné pour évoluer si vite : Desmond Tutu avait prophétisé un bain de sang) ou avec les voyages de Gorbatchev (on pensait que le système soviétique allait durer encore des siècles). On le voit aussi négativement à t ravers le comportement irresponsable de quelques banquiers et traders dans la crise actuelle...
Obama, non seulement par son talent personnel, mais simplement par le symbole qu'il représente, va peut-être métamorphoser nombre de représentations et lever bien des blocages.
Alors nous attendons les résultats de cette nuit avec crainte et tremblement.
Par Nicorazon
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Publié dans : Planète village
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Lundi 3 novembre 2008
1
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10:10
Mon dernier fils de 12 ans, Clément, à qui je fais visiter la ville de Rome et qui découvre avec admiration le plafond
de la Chapelle Sixtine, m'explique que la Création est trop compliquée pour que ce soit Dieu qui l'ait produite. Évidemment, malgré tout le respect que je dois à Michelange, il faut bien reconnaître que le visage d'un vieillard barbu, aussi dynamique soit-il dans son mouvement et trop ressemblant à mon goût aux
antiques Zeus ou Jupiter, donne une image divine quelque peu décevante. J'ai beau lui expliquer qu'à chaque fois que l'on se représente Dieu, on se trompe, il m'affirme non sans pertinence que
"ce serait trop beau si c'était vrai".
Je passe sur le fait que toutes ces représentations ne sont que des images d'une époque destinées à la pédagogie de cette époque.
Mais il est un point qui est clair : quand Dieu se manifeste, ce n'est jamais (ou exceptionnellement peut-être) sous la forme d'une théophanie bruyante avec sonneries de trompettes, bruits assourdissants, couleurs et lumières flamboyantes, fumées et nuées d'anges, mais sous celle d'une infinitésimale présence, en dessous d'epsilon donc, imperceptible à nos saisies conceptuelles ou expérimentales. Cela est conforme à la marche de l'évolution de l'univers qui grandit et se diversifie sans qu'on ne découvre nulle part de présence divine explicite. Cela est aussi conforme à celle de l'histoire religieuse, au sein de laquelle toutes les religions sont appelées à évoluer vers une démarche de la conscience individuelle (sous peine de chute dans l'intégrisme ou le moralisme)... Conforme aussi à l'histoire tout court où les événements ne parlent qu'après coup. Enfin, cela est conforme à notre existence personnelle même, essentiellement contingente, dont le surgissement est complètement hasardeux : j'aurais dit non à une amie qui me proposait de passer des vacances avec elle, je n'aurais jamais rencontré mon épouse Véronique, et Clément n'existerait pas et ne me poserait pas toutes ces passionnantes questions.
Teilhard de Chardin écrivait ce mot : le maître de maison ne force pas les portes pour entrer chez lui. Puisque le Dieu qui se révèle dans l'histoire est un Dieu Esprit et relation (et dans mes convictions intimes, trinitaire) qui crée la liberté et se cache, pourquoi veut-on à tout prix qu'Il ait besoin de créer l'univers par magie, ou de se manifester avec tintamarre et prodiges (comme le croient avec naïveté les fondamentalistes, les créationnistes et les tenants du "Dessein intelligent"), alors que la silencieuse présence agissante et mystérieuse qui appelle nos libertés est infiniment (je pèse mes mots) plus enthousiasmante.
Je passe sur le fait que toutes ces représentations ne sont que des images d'une époque destinées à la pédagogie de cette époque.
Mais il est un point qui est clair : quand Dieu se manifeste, ce n'est jamais (ou exceptionnellement peut-être) sous la forme d'une théophanie bruyante avec sonneries de trompettes, bruits assourdissants, couleurs et lumières flamboyantes, fumées et nuées d'anges, mais sous celle d'une infinitésimale présence, en dessous d'epsilon donc, imperceptible à nos saisies conceptuelles ou expérimentales. Cela est conforme à la marche de l'évolution de l'univers qui grandit et se diversifie sans qu'on ne découvre nulle part de présence divine explicite. Cela est aussi conforme à celle de l'histoire religieuse, au sein de laquelle toutes les religions sont appelées à évoluer vers une démarche de la conscience individuelle (sous peine de chute dans l'intégrisme ou le moralisme)... Conforme aussi à l'histoire tout court où les événements ne parlent qu'après coup. Enfin, cela est conforme à notre existence personnelle même, essentiellement contingente, dont le surgissement est complètement hasardeux : j'aurais dit non à une amie qui me proposait de passer des vacances avec elle, je n'aurais jamais rencontré mon épouse Véronique, et Clément n'existerait pas et ne me poserait pas toutes ces passionnantes questions.
Teilhard de Chardin écrivait ce mot : le maître de maison ne force pas les portes pour entrer chez lui. Puisque le Dieu qui se révèle dans l'histoire est un Dieu Esprit et relation (et dans mes convictions intimes, trinitaire) qui crée la liberté et se cache, pourquoi veut-on à tout prix qu'Il ait besoin de créer l'univers par magie, ou de se manifester avec tintamarre et prodiges (comme le croient avec naïveté les fondamentalistes, les créationnistes et les tenants du "Dessein intelligent"), alors que la silencieuse présence agissante et mystérieuse qui appelle nos libertés est infiniment (je pèse mes mots) plus enthousiasmante.
Par Nicorazon
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Publié dans : Et Dieu dans tout cela
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Communauté : Théologie et écologie
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Mardi 19 août 2008
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19
/08
/2008
16:03
Bonjour à tous et à chacun,
ce nouveau blog est destiné à une réflexion sur la philosophie et l'avenir de la Planète.
Mon expérience m'a démontré que, pour des raisons certes défendables, les philosophes sont assez distants des inquiétudes à l'égard des discours sur l'avenir. Je les comprends et parfois partage leurs points de vue. Bien des simplismes circulent concernant l'avenir, l'énergie, le changement climatique, la destruction des écosystèmes, les problèmes de l'eau, du transport, des nouvelles maladies... Mais ces questions existent et aujourd'hui sont soutenues par la quasi-totalité des scientifiques. On ne peut y rester indifférent.
C'est encore pire du côté de la théologie chrétienne (que je connais) pour des raisons de paradigme historique. Le poids mis sur la spiritualité et le désengagement par rapport au politique et au corps ont créé une inertie (que parfois on appelle "prudence") de la part des milieux religieux vis à vis des questions écologiques.
→ Or, ils existent, ces philosophes et ces théologiens soucieux de l'avenir de la Planète. À tout seigneur, tout honneur, je pense bien sûr à Teilhard de Chardin. Mais Alfred-North Whitehead, Hans Jonas, Alexandre Ganoczy, Edgar Morin, Jurgen Moltmann, Isabelle Stengers, Bruno Latour et bien d'autres, chacun à leur niveau, contribuent à faire évoluer les mentalités. Je pomperai beaucoup chez eux. Moi-même, je me suis risqué depuis plusieurs années à une réflexion éthique, épistémologique et théologique sur le développement soutenable, sans le talent et la renommée de ces grands penseurs. C'est tout cela que je confie à ce blog et à ceux qui accepteront de le lire.
Cela dit, certains sujets s'éloigneront de temps en temps du thème principal. Mais une vision organique du monde qui nous entoure implique de comprendre que tout est inter-connecté. Lisez la théorie des sentirs dans "Process and Reality" de Whitehead, et vous comprendrez.
Merci.
ce nouveau blog est destiné à une réflexion sur la philosophie et l'avenir de la Planète.
Mon expérience m'a démontré que, pour des raisons certes défendables, les philosophes sont assez distants des inquiétudes à l'égard des discours sur l'avenir. Je les comprends et parfois partage leurs points de vue. Bien des simplismes circulent concernant l'avenir, l'énergie, le changement climatique, la destruction des écosystèmes, les problèmes de l'eau, du transport, des nouvelles maladies... Mais ces questions existent et aujourd'hui sont soutenues par la quasi-totalité des scientifiques. On ne peut y rester indifférent.
C'est encore pire du côté de la théologie chrétienne (que je connais) pour des raisons de paradigme historique. Le poids mis sur la spiritualité et le désengagement par rapport au politique et au corps ont créé une inertie (que parfois on appelle "prudence") de la part des milieux religieux vis à vis des questions écologiques.
De plus, j'ai remarqué que la quasi-totalité des systèmes philosophiques et des méditations théologiques pèchent par leur inconnaissance profonde des sciences et des techniques.
→ Or, ils existent, ces philosophes et ces théologiens soucieux de l'avenir de la Planète. À tout seigneur, tout honneur, je pense bien sûr à Teilhard de Chardin. Mais Alfred-North Whitehead, Hans Jonas, Alexandre Ganoczy, Edgar Morin, Jurgen Moltmann, Isabelle Stengers, Bruno Latour et bien d'autres, chacun à leur niveau, contribuent à faire évoluer les mentalités. Je pomperai beaucoup chez eux. Moi-même, je me suis risqué depuis plusieurs années à une réflexion éthique, épistémologique et théologique sur le développement soutenable, sans le talent et la renommée de ces grands penseurs. C'est tout cela que je confie à ce blog et à ceux qui accepteront de le lire.
Cela dit, certains sujets s'éloigneront de temps en temps du thème principal. Mais une vision organique du monde qui nous entoure implique de comprendre que tout est inter-connecté. Lisez la théorie des sentirs dans "Process and Reality" de Whitehead, et vous comprendrez.
Merci.
Par Nicorazon
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Communauté : Théologie et écologie
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