Identité

" Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions " (Confucius)
Dimanche 25 octobre 2009 7 25 /10 /2009 16:14
N'ayant pas trop le temps de m'engager dans de longues marches ces temps-ci, je me contente de promenades en vélo.
  • Mais comme vous le savez, si l'attention à l'instant et la consistance du rapport entre le corps et la Terre sont moins fortes lorsque nous roulons à vélo, le plaisir est aussi vaste et le regard reste aigu et admiratif... même face à ces chers paysages que je connais si bien !
Hier, samedi 24, j'ai décidé de faire le tour du Lac du Bourget en vélo...
J'ai laissé la voiture au Col du Chat et c'est parti !
  • Alors voici quelques photos pour vos fonds d'écran et pour voyager un peu
Comme toujours, vous devez cliquer sur la photo pour l'avoir en grand

En contre jour, vers le Sud et Chambéry
depuis la route du Col du Chat
 
Aix les Bains,
également depuis la route du Col
 

Plage et port du Bourget du Lac,
avec la Montagne du Chat en arrière fond


Port des Quatre Chemins
(Le Viviers du Lac)

Le Conseil Général de Savoie a aménagé une jolie "vélo-route" le long du Lac !
Profitons-en...


Vélo-Route après le Viviers.
Au fond, le Grand Colombier

Toujours sur la vélo-route
En face la Dent du Chat (1400 m)

Nous arrivons à Aix-les-Bains.
Petite ville que j'adore pour son site, son microclimat et surtout pour les merveilleux amis qui y habitent..



Par curiosité, le village de Tresserve,
le village le plus riche de Savoie !
Si quelqu'un veut m'y offrir une villa, je suis preneur...
 




Aix-les-Bains, le Petit Port


 
Toujours le Petit Port
Au fond, la Dent du Chat
 
Promenade le long du Lac. Si vous saviez le nombre
de pique-nique que j'ai pris, ici, assis sur la jetée !

Et l'eau est transparente
J'y ai plongé plusieurs fois à 6°C !Vous pouvez vérifier,
 c'est surmon carnet de plongée...

Aix les Bains, toujours
Le Grand Port

On trouve même des bateaux exceptionnels
dont l'histoire a fait le tour du monde

Le Grand Port, à contre jour
et la Dent du Chat

Bon, je quitte Aix... et traverse Brison Saint Innocent
CREVÉ !
Non pas moi, mais le vélo !
FINI LE TOUR.
Nous avons raté la plus belle partie du Lac

Bon, deux dernières photos quand même, en attendant la suite l'an prochain...
ou peut-être avant, si la météo et le loisir le permettent !



Dernier adieu à la montagne du Chat

Vue depuis Brison
Au fond, on distingue l'Abbaye de Hautecombe


Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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Lundi 12 octobre 2009 1 12 /10 /2009 12:04
Un peu de musique pour vous faire plaisir et me faire plaisir...

Une étude tableau de Rachmaninov que j'ai jouée le 27 Février devant 800 personnes au Grand Théâtre d'Aix les Bains, lors d'un concert de la concertiste Karine Vartanian, autour de la musique russe... concert que je présentais et commentais.

Un voyage dans la Russie profonde, celles des steppes, des koulaks et des romantismes amoureux et dépressifs.
Syncopes et décalages des temps... triolets des rythmes de la nature et émotions du sujet mélodique...

Le piano est un Bösendorfer Impérial ! Mmmh ! Bonheur absolu...



Ce n'est pas si facile à jouer que cela !
Par Nicorazon - Publié dans : En avant la musique
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Jeudi 8 octobre 2009 4 08 /10 /2009 09:50

"Il n'y a pas de raccourci vers la vérité". Le mot est de Whitehead. En d'autres termes, les solutions ou réponses rapides aux interrogations de fond sont suspectes, voire certainement fausses ou mensongères. Le mot "vérité", employé à toutes les sauces dans certains milieux, est également équivoque.

Illustration : depuis plusieurs mois, je travaille dans un centre de recherche, de réflexion et de formation appartenant au genre chrétien, de l'espèce catholique. Un lieu, soit-dit en passant, où on ne craint pas les interrogations et les confrontations.
Or, plus souvent que je ne le pensais, je croise dans la nébuleuse qui entoure ce centre, des personnes, très sympathiques au demeurant, tombant dans les pièges les plus grossiers des propagateurs médiatiques d'âneries. Deux exemples, dont l'un va m'arrêter plus longuement, puisqu'il me touche particulièrement.

  • Le premier concerne le doute de plusieurs personnes à l'égard du réchauffement climatique (que je préfère appeler "dérèglement climatique") dû à l'effet de serre provoqué par la civilisation industrielle , à la suite de la lecture du racoleur ouvrage de Claude Allègre "ma vérité sur la planète" (tiens ? La vérité !) et d'articles divers. Je ne rejette pas la remarque d'Allègre selon lequel l'esprit catastrophique n'apportera rien de positif. Pour le reste, je préfère apporter ma confiance aux dizaines de milliers de chercheurs qui quadrillent la Planète et qui observent le dérèglement du climat, et plus encore aux travaux et aux publications du GIEC et de l'ONU sur le sujet, travaux qui n'ont rien de la pensée unique comme on voudrait nous le faire croire.
    Pour ce qui est des réponses, je renvoie au site de Jean-Marc Jankovici (qui m'a dit qu'il y avait une moyenne de trois sottises par page dans l'ouvrage d'Allègre) : www.manicore.com et si vous avez l'esprit polémique, lire l'article de Libé : "les réponses de Libération".

  • Le second concerne le récurrent problème des relations entre les sciences et les religions, qui prend aujourd'hui la forme de l'avatar "créationnisme" ou plus subtilement de l"intelligent design". J'ai moi-même été accusé d'une telle dérive dans mon propre blog, ce qui est un peu fort de café, sachant que je réfléchis ces questions depuis plus de 30 ans, bien avant l'apparition médiatique des nouveaux créationnistes. J'ai même perdu des amis (dont une jolie femme) à cause de cela !

Rappelons les éléments de la réflexion. L'évolution des espèces est un fait scientifique. Il était connu bien avant Darwin qui, le pauvre, condense contre lui toutes les haines et les méchancetés possibles. Je renvoie à l'excellent livre "la révolution de l'évolution" du bien académique Denis Buican, qu'on ne peut quand même pas accuser de partialité.

  • En fait, il faut distinguer deux points : l'un est le fait de l'évolution naturelle. L'autre est celui du mécanisme qui explique l'évolution. Le fait est incontestable. Les mécanismes, eux, sont objet de recherche et d'interprétation scientifique. Dans la théorie darwinienne, il y a des absences, des trous, notamment en ce qui concerne les chaînons manquants. Est-ce une raison pour glisser Dieu ou je ne sais quelle intervention surnaturelle dans ces trous ? Non. Cela n'a rien à voir. On ne répond pas à une question scientifique par une croyance. Un problème scientifique se règle par une théorie ou modèle scientifique, éventuellement par un changement de paradigme scientifique (ce que j'encourage), et donc par une réflexion épistémologique (PUB : Relire Bacon, Galilée ou Descartes sur mon site). Quant au Dieu qu'on fabrique tout exprès pour glisser dans ces trous, il est une fois de plus une jolie petite invention destinée à la paresse intellectuelle et au racolage apologétique.

Jusqu'ici, je pensais que le créationnisme était l'affaire de quelques cowboys du fond du Kansas ou de quelques sarrazins sur les frontières. Je l'avais aussi entendu chez des adventistes et des évangéliques. Hélas non ! On le trouve maintenant dans les milieux catholiques que je pensais plus avisés, quatre siècles après l'affaire Galilée, un siècle et demi après les déclarations de Vatican I sur les relations science et foi, cinquante ans après la mort de Teilhard. Et huit siècles après la distinction scolastique établie par Thomas d'Aquin (*) entre la Cause première (concernant l'être), et les causes secondes (concernant les étants).

Igor et Grichka Bodganov Il est vrai qu'au cœur de la Curie romaine elle-même, il y a quelques années, j'étais tombé un jour sur un document officiel bien maladroit, influencé très clairement par l'ouvrage de Jean Guitton et des inénarrables frères Bodganov "Dieu et la science", qui, pour caricaturer, trouvait Dieu dans le comportement des électrons !!! Sans commentaire !


Petit rappel biblique et authentiquement théologique : le fondement de la Torah commence par « Écoute Israël », puis par « Tu ne te fabriqueras pas d'image de Dieu » (du moins pas avant d'avoir écouté !). Et un autre mot de Jésus celui-là, que je transforme pour l'occasion : « rendez à la science ce qui est à la science, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

Et bien sûr encore Whitehead : pas de raccourci vers la vérité, SVP.

 

(*) J'interdis, à ceux qui connaissent mon allergie à Thomas d'Aquin, de rire ! Non mais !

Par Nicorazon - Publié dans : Et Dieu dans tout cela
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Lundi 21 septembre 2009 1 21 /09 /2009 18:01
Il se passe quelque chose qui m'étonne beaucoup ces derniers temps.
Depuis quelque temps, à la suite d'une embauche dans un centre de réflexion, de formation et de recherche théologique, je prépare des formations, des cours, des séries de conférences sur divers thèmes philosophiques, religieux, socio-politiques.
En d'autres temps, j'ai donné des cours dans des instituts supérieurs, des universités ou des grandes entreprises, et j'avais ma méthode propre : réflexion épistémologique (*) et sémantique(**), analyse historique,  perspectives contemporaines et une synthèse un peu plus personnelle. J'étais à peu près sûr de retomber sur mes pieds (sur mon pied, plus exactement).

  • Or à ma grande surprise, j'ai du mal aujourd'hui à appliquer cette bonne vieille méthode. Plus exactement, quand je m'y mets, je développe en labyrinthe des lignes accessoires, j'accumule les données superflues, je me perds dans les considérations méthodologiques... et je constate toujours que quel que soit le schéma utilisé, c'est toujours plus compliqué que prévu.

Est-ce l'effet d'un certain vieillissement ? Peut-être. Ou plutôt un trop plein de données ? C'est vrai, quand je lis des cours que j'ai donnais ou des formations que j'ai animées, je vois surtout ce qui manque et mesure mes candeurs d'alors ! Là maintenant, en essayant d'être exhaustif et schématique, l'inspiration s'épuise, un peu comme s'affadit le goût après un repas trop copieux.

En revanche, quand je me laisse aller à la rêverie et à la poésie, les idées sur ces sujets sérieux viennent en rafales, comme des risées colorées ou des ondes parfumées. Tous les sens sont en éveil et la plume ou le clavier suivent le souffle tel un torrent entraîné par la pente de la montagne.
J'ai toujours aimé la fluidité du réel. Mais cette fluidité est difficile à saisir dans des schémas et des représentations. Lorsque je projetais ou dessinais un plan ou un schéma, je précisais toujours à mes étudiants : "attention danger, un schéma est toujours faux, et parfois mensonger". Le schéma fige la pensée qui est essentiellement mouvante et subtile. En me penchant sur des penseurs pourtant extrêmement rigoureux, je suis émerveillé, par exemple, de la poésie de l'écriture de Hegel, de celle de Bergson, de Jankélevitch, ou même (et je vais en surprendre) de Descartes ! La lecture de ces auteurs fait apparaître des images, des liens, des relations, des dialectiques implacables et austères, mais surtout un quelque chose qui circule à travers... un quelque chose de vivant et d'effervescent.

Le célèbre principe d'indétermination d'Heisenberg démontrait que dès que l'instant est saisi (géométriquement et quantitativement), la dynamique est perdue... et réciproquement. Et ce qui est vrai au niveau nucléaire (ondes fluides et particules localisées) l'est analogiquement a fortiori des phénomènes apparents plus complexes ; analogie du fleuve agité que l'on photographie. "C'est l'Isère" pourrait-on dire en voyant la photo ! Non, ce n'est pas l'Isère, c'est une photo de l'Isère (***) à Grenoble. Sur la photo, le bouillonnement et les agitations sont réduits dans une géométrie. Aplatis, comme une tomate sous une presse. Le mieux serait de s'y plonger.

  • Ainsi va la pensée. Si elle est figée dans une représentation, dans des images, dans une géométrie, elle s'échappe. Il faut s'y baigner et se laisser emporter par le courant, par les turbulences qui nous retournent et par la vie qu'elles réveillent.

En préparant mes interventions, j'essaie de me laisser porter par la magie de la vie qui se cache derrière la trame étudiée. Je me sens exister sans l'aliénation qui guette tout intellectuel et tout scientifique (impitoyablement analysée par Edgar Morin). Et la pensée vient toute seule...

PS. Ça ne marche pas toujours. Dame inspiration est capricieuse !



(*) C'est-à-dire exposé des présupposés, des conditions initiales du parcours proposé. Je n'insiste pas trop sur le sujet si le public n'est pas préparé.
(**) Que va-t-on mettre sous les concepts ? Quel sens donne-t-on aux notions utilisées, etc.
(***) Ceci n'est pas une pipe !
Par Nicorazon - Publié dans : cogito "ego" sum
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Jeudi 3 septembre 2009 4 03 /09 /2009 11:14
Pour vos fonds d'écran, voici quelques photos prises çà et là, au cours de mes pérégrinations...
(Cliquer pour grand format)
 
Dent de Crolles (2040 m) - Chartreuse -
dans une atmosphère Jurassik Park

Chamechaude (2080 m) - Chartreuse -
avant que je ne l'escalade ...
 
Vue du Charmant Som (1800 m) - Chartreuse - à l'aube
après avoir campé la nuit tout seul dans les alpages
 
Lac du Bourget pris par une copine
Mais j'y étais ! L'eau était bonne !
 
Lever de Soleil vers l'Oisans vers 6 h
depuis le Mont Gargas (2200 m) dans le Dévoluy

Mont Gargas (2200 m) un peu plus tard vers 10 h
Les couleurs sont celles de mon téléphone portable !

Végétation sur le Mont Thabor à 3000 m
pris par la même copine (j'y étais pas, mais j'irai !)
 
Un enfant se jette dans le vide (Gorges de la Bridoire)
à gauche mon grand garçon, Clément

Par Nicorazon - Publié dans : Planète village
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